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© tim douet

Eau: face au privé, le Grand Lyon peut-il reprendre la main?

Les associations d'usagers craignent que peu de candidats répondent à l'appel d'offres du Grand Lyon pour la future délégation de service public du marché de l'eau potable dans l'agglomération. Dans ce cas, le privé serait en position de force.

"Minimum minimorum". Ainsi est qualifiée la baisse de près de 12 euros du montant moyen l'abonnement de l'eau arrachée par le Grand Lyon, par le porte-parole des Etats généraux du service public 69, Jean-Michel Drevon. Baisse qui selon lui aurait dû intervenir au 1er janvier 2013 au lieu du 1er juillet prévu. "Les fermiers ont gagné six mois", peste-t-il.

En 2008, la communauté urbaine avait réussi à faire baisser le prix de l'eau de 28,5 centimes au m3, à la faveur d'une autre révision quinquennale. Mais il avait alors fallu convoquer une commission tripartite, tant les désaccords étaient persistants entre la collectivité et Veolia. Or celle-ci n'a pas été mise sur pied cette fois-ci. "Ce sont des gens qui ne mènent pas de bataille. Ils ont peur de leur ombre", déplore Jean-Michel Drevon. Pour lui, cela "préjuge mal de la suite". La suite, c'est la négociation d'un nouveau contrat de l'eau, effectif en février 2015. A la fin de l'année sera connu celui qui remportera le nouveau contrat de délégation de service public.

"Le seul bien placé, c'est Veolia"

Et même si la collectivité entend reprendre la main sur un marché qui a connu par le passé de graves dérives (lire ici), le porte-parole des Etats généraux du service public 69 doute de la capacité de la communauté urbaine à instaurer un rapport de force favorable. Il s'inquiète en particulier du nombre de candidats qui répondront à l'appel d'offre. "Le seul bien placé, c'est Veolia qui part avec 80% de connaissance du réseau lyonnais". Selon lui, Suez pourrait être tenté de candidater, mais il ne croit pas en l'irruption de la Saur voire d'un groupe étranger. "Il peut n'y avoir qu'un candidat, ou deux dont l'un fait semblant", poursuit-il. Dans ce cas, le Grand Lyon aurait plus de mal à imposer ses conditions.

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