Si, politiquement, l’écotaxe appartient au passé, l’abandon de la taxe sur les transporteurs pèse toujours sur les finances publiques. Pour l’année 2013, la facture s’élève à 173 millions d’euros. Et, pour abandonner définitivement la mesure, l’État pourrait devoir débourser un milliard d’euros.
Si l'écotaxe a été reportée sine die par Ségolène Royal, le feuilleton n'est pas terminé. Aujourd'hui, c'est la facture de la suspension qui est présentée au Gouvernement par l'exploitant des portiques de péage. Pour l'année 2014, Ecomouv percevra ainsi 173 millions d'euros de la part de l'État. Si ces portiques n'ont jamais été utilisés (le Gouvernement avait reculé devant la colère des Bonnets rouges bretons), le matériel a lui bien été installé et le contrat liant l'entreprise et l'État est toujours en vigueur.
La facture pour l'année 2014 porte sur une partie de l'investissement (114 millions d'euros) et sur l'exploitation (53 millions) d'après Le Parisien. Le contrat porte sur une durée de 13 ans. L'écotaxe ayant été abandonnée, l'État va devoir rompre le marché avec Écomouv' et, selon Le Parisien, l'ardoise pourrait être corsée : un milliard d'euros. L'entreprise emploie 210 personnes à temps plein en France.