Jean-Charles Kohlhaas
© Tim Douet

EE-LV et le PG promettent un grand changement avec des petits projets

Après Laurent Wauquiez et Jean-Jack Queyranne, c’était mercredi au tour du Rassemblement (la liste d’alliance entre le Parti de gauche, Europe Écologie, Nouvelle Donne et Ensemble) de lancer sa campagne des régionales. La liste menée par Jean-Charles Kohlhaas (EELV) ambitionne de devancer le PS dans un premier tour qu’ils veulent transformer en primaire à gauche.

Jean-Charles Kohlhaas (EELV) et Corinne Morel-Darleux (Parti de gauche) ont lancé la campagne régionale de leur rassemblement à la pointe de la Confluence, dans les jardins du musée. "Ce lieu symbolise notre démarche de convergence et de rassemblement. Notre rassemblement n'est pas une liste d'union entre quatre formations politiques (EELV, Parti de gauche, Ensemble et Nouvelle Donne). Nos forces politiques ont décidé de se mettre au service d'une dynamique citoyenne qui les dépasse. La défiance des citoyens par rapport aux politiques ne se réglera pas par un cartel électoral", prévient Corinne Morel-Darleux.

Annoncée à la fin de l'été, cette grande union à la gauche de la gauche semblait lors de leur lancement de campagne se circonscrire aux élus sortants ou aspirants de leurs partis. Ce mercredi, ils étaient une trentaine autour du chef de file et de sa porte-parole.

Jean-Charles Kohlhaas a trouvé d'autres symboles à la Confluence : "Nous avons devant nous la gabegie financière du musée. Un peu partout dans la région Rhône-Alpes-Auvergne vous trouvez des grands projets qui consomment beaucoup d'argent public, mais ne servent pas à grand-chose. Je pense au Grand Stade de l'OL, à l'A45 chère à Laurent Wauquiez, au Lyon-Turin, au Centerparc de Roybon. Chaque euro investi doit désormais être au service du citoyen. Aux grands projets qui consomment des millions de mètres cubes de béton, je préfère plein de petits projets qui créent de l'emploi. C'est ce que la région peut mettre en œuvre."

Et le conseiller régional écologiste, qui s'est mis en vacances de son parti le temps de la campagne, de promettre de trancher dans les aides économiques de la région : "La région verse 200 millions d'euros d'aide aux entreprises sans critères. Nous n'aiderons que les emplois non délocalisables et plus les grandes entreprises qui parfois sont dans des paradis fiscaux ou reversent des dividendes à leurs actionnaires. Nous aiderons l'artisanat et les PME. Les aides pourront leur permettre de créer un emploi supplémentaire, de se développer. En un mandat, nous pouvons créer 50 000 emplois."

Si le rassemblement à la gauche du PS a décidé de plus cibler Laurent Wauquiez dans ses attaques contre ses rivaux du premier tour, une alliance avec Jean-Jack Queyranne et les socialistes au second tour n'est toujours pas actée. "Si l'on veut avoir une vraie chance de battre Laurent Wauquiez, il faudrait que Jean-Jack Queyranne nous rejoigne. Le dernier sondage a montré que les voix de gauche sont majoritaires au premier tour, mais que, dans une alliance avec le PS, il y avait beaucoup de voix qui se perdaient en route. Une fusion n'est pas obligatoire. Notre assemblée citoyenne en décidera. Tout dépendra aussi du contexte. Si nous n'avons aucune chance de gagner, nous ne fusionnerons pas", explique Jean-Charles Kohlhaas.

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