Emmanuel Macron était à Lyon, ce samedi, pour clôturer le sommet des réformistes européens. Organisée par Gérard Collomb, qui fait figure de premier soutien à l'ancien ministre de l'Économie, la manifestation a pris des allures de meeting de campagne. Comme le redoutait l'Élysée.
La consigne présidentielle a bien été écoutée. Le sommet des réformistes européens a donc été boudé par des intervenants de premier plan : Pierre Moscovici, Matteo Renzi (Premier ministre italien), Sigmar Gabriel (président du parti allemand sociodémocrate, le SPD), Jean-Louis Borloo ou le think tank proche du PS Terra Nova. Les absents ont justifié leur politique de la chaise vide en expliquant que le sommet des réformistes s'était mué en meeting pour la campagne peut-être présidentielle d'Emmanuel Macron.
"D'autres responsables, plutôt français, se sont désengagés. Pourquoi ? Ou bien ils n'avaient pas grand-chose à dire. Ou bien ils sont l'objet de pression et acceptent de subir les pressions. Ce n'est pas grave", s'est amusé l'ancien ministre de l'Économie en ralliant le musée des Confluences entouré d'une horde de cameramen.
Un colloque sur mesure
Au vu du déroulé de la séance finale du sommet des réformistes, difficile de donner totalement tort ni totalement raison aux absents de dernière minute. Si plusieurs intervenants se sont succédé sans prendre position à la tribune, dans l'amphithéâtre plein à craquer du musée des Confluences, Emmanuel Macron n'a pas été limité dans son temps de parole au moment de conclure la rencontre. Et ce n'est pas l'injonction du représentant du think tank italien Astrid qui aura trompé les participants comme l'assistance : "Notre horizon, ce n'est pas l'avenir d'Emmanuel Macron ou de la présidentielle française."
De nouveaux ralliements
La manifestation semblait totalement organisée autour de lui : bain de foule en arrivant comme en repartant. Les absents majoritairement socialistes ont mis en lumière la difficile recomposition du paysage des réformistes hors des cadres partisans. Les invités de marque français (Frédéric Lefebvre, candidat sans succès à la primaire de la droite, et Sylvie Goulard, députée européenne centriste) donnaient plutôt une coloration de centre droit au sommet des réformistes initié à l'origine par Gérard Collomb, maire PS de Lyon. Lequel s'est réjoui de voir de ces ralliements hors de la gauche : "Sylvie Goulard et Frédéric Lefebvre viennent d'horizons différents, mais ce qui compte c'est la confluence pour l'avenir."
Quant aux quelques socialistes présents, ils étaient presque tous lyonnais, venus par fidélité idéologique à la ligne sociale-démocrate et/ou par fidélité au maire. Tout comme les chefs d'entreprise. Au musée des Confluences, c'était un peu l'assemblée générale du comité de soutien de Gérard Collomb.
Critique du système
Réunis autour du thème "reprendre confiance", les progressistes autoproclamés ont surtout posé un constat, relayé, in fine, par Emmanuel Macron dans un plaidoyer d'une quarantaine de minutes pour une autre Europe. Et son intervention résonne forcément comme l'ébauche d'un discours de candidat sur la question européenne, qui sera l'un des thèmes incontournables de la présidentielle de 2017 : "Nous avons laissé trop de gens défendre une idée fausse de l'Union européenne. La peur et la défiance occupent l'espace qu'on leur a laissé. "
Quelques marqueurs de gauche jalonnent son discours, comme lorsqu'il prône une relance par l'investissement pour les pays membres les plus touchés par la crise économique. Ou lorsqu'il pointe "l'échec d'une Europe qui a cru que le marché allait tout réguler". Son diagnostic reprend aussi les codes du phénomène Macron : "Nous sommes face à un épuisement des idées, des méthodes, d'une génération. Shimon Peres disait : "Nous sommes jeunes aussi longtemps que la somme de nos rêves est supérieure à celle de nos réalisations"."
La méthode Macron
Lui se propose de réenchanter l'Europe en appliquant sa méthode hexagonale. Comme avec En Marche, il veut recueillir dans chaque pays de l'Union européenne des contributions citoyennes pour réenclencher une Europe des projets. À défaut de solutions claires, pour l'Europe comme pour la France, Emmanuel Macron maîtrise son discours de la méthode.
Au final dans l'assistance, convaincue par ce discours, se pose la même question qu'avant son intervention : ira-t-il au bout ? Réponse dans un peu plus d'un mois, comme le laisse entendre son entourage. Emmanuel Macron a prévu de dévoiler son diagnostic français lors de trois réunions publiques durant la première quinzaine d'octobre. Et cette fois-ci, il s'agira bien de meetings. Sans ambiguïté.
Moi aussi, 'j'aime l'entreprise', mais je ne me fourvoie pas, la crise n'est pas économique. Depuis le début de cette 'crise', au milieu des années 70, la croissance a augmenté de 300%. Oui, par rapport à la génération précédente, nous pouvons,en moyenne, nous offrir 3 fois plus de biens et de services, et même plus comparativement au pouvoir d'achat de certains biens (un téléviseur couleurs coûtait alors la moitié du prix d'une voiture...). Non, le problème de notre société c'est que 10 millions de Français n'en font ou ne veulent plus en faire partie... La crise est morale. Et ce n'est pas Macron qui entend poursuivre par exemple une politique communauraciste qui va arranger les choses. Il nous prépare, avec d'autres, la guerre civile!
Il faut régénérer notre République, nous n'avons pas le choix. En commençant par offrir aux enfants de la République une éducation commune, où ils seraient ensemble, et non séparés comme aujourd'hui... En attendant, consultez les sites suivants: 'Le printemps républicain', et adhérez (une réunion se prépare à Lyon). 'Comité Laïcité République'. Et lisez 'Marianne'.
Macron fait penser à JJSS, vous savez cette comète pro-business atlantiste qui voulait tout renverser en vantant les vertus de la société multiculturaliste américaine! 40 ans plus tard, les USA produisent, proportionnellement, 10 fois plus de violence que la France: 10 fois plus de citoyens emprisonnés, 10 fois plus de meurtres! Macron n'a rien compris!
Macron est comme un ruban tue-mouches! Vous savez, celui que l'on suspendait surtout dans les cuisines des fermes, naguère, juste sous la lampe. Attiré par la lumière, les mouches et autres bestioles, bref, tous les gogos du coin, venaient s'y coller! Et puis, quand il était plein, on le jetait dans la cheminée, et il partait en fumée...
...attirées... C'est mieux.