François Hollande était en visite en Isère ce samedi, où il a défendu son quinquennat, d'un point de vue économique notamment, et tancé les candidats à sa succession.
Défendre son bilan, notamment économique, et livrer quelques mises en garde testamentaires. C'était le sens du discours de François Hollande ce samedi en Isère. Le chef de l'État s'est rendu au CEA de Grenoble où il a rencontré les start-ups locales avant de gagner la ville de Crolles. A la mairie de cette petite commune de la banlieue grenobloise d'abord, le président de la République, accueilli par 200 personnes acquises à sa cause, a remis leur carte d'électeur à une centaine de jeunes citoyens. Lui qui se trouve en fin de bail à l'Élysée a profité de l'occasion pour glisser une petite pique à certains des candidats à sa succession. "Vous êtes appelés à être exemplaire et vos élus aussi doivent être exemplaires, a dit François Hollande à ces jeunes. Vous devez avoir une grande exigence à l'égard de celles et ceux qui vous representent"
"La France est dans un meilleur état qu'en 2012"
C'est ensuite dans un gymnase de Crolles et devant un auditoire de 900 personnes que François Hollande s'est présenté au pupitre pour une allocution. Notamment pour défendre son action comme président de la République, à quelques semaines de la fin de son mandat. Avec cette idée que "la France est plus forte qu’il y a cinq ans". "Ma fierté, c’est de pouvoir remettre à mon successeur un pays qui va mieux, un pays plus fort, un pays plus digne, un pays plus soudé et plus cohérent que celui que j’ai trouvé en 2012", s'est défendu François Hollande.
"Aujourd'hui la croissance est repartie, le chômage recule, l'économie crée des emplois, 200.000 l'année derniere. Une performance inédite depuis 10 ans, a d'abord énuméré le président. Et de poursuivre : "Le déficit de l'État est à son plus bas niveau depuis 2008, la sécurité sociale est à l'équilibre, le déficit commercial se réduit -il est un tiers inférieur à ce qu'il était en 2011-, les marges des entreprises sont rétablies, l'investissement repart lui-aussi". "Oui, la France est dans un meilleur état que cette France que j'ai trouvée en 2012", a assuré François Hollande. "Il y a encore trop de chômage, trop d'inégalités, trop de précarité", a-t-il concédé, plaidant néanmoins que "cela ne suffit pas à sous-estimer l'action, cela justifie de l'amplifier".
"Le village d'Astérix sans la potion magique"
Le président de la République a aussi livré son regard sur une campagne à sa succession à laquelle il a renoncé. "La démocratie est en danger quand les débats sont altérés pas le bruit et la brume, quand les impulsions éclipsent la raison, a-t-il prévenu. La démocratie est menacée quand l’invective remplace la perspective, quand le tweet remplace le texte".
Soucieux de la perspective d'une victoire du FN, selon son entourage, François Hollande a indirectement visé le parti frontiste en mettant en garde contre les vélléités de "Frexit". "La sortie de l'Euro, de l'Union [européenne], ce serait une sortie de route une sortie de l'histoire. Elles signifieraient l'appauvrissement des Françaises et des Français des salaires abaissés, des pensions diminuées, une épargne évaporée, une inflation revenue", a défendu le chef de l'État. La sortie de l'Euro, "C'est le village d'Astérix sans la potion magique", pour le président.
Il s'en est ensuite pris au côté opposé de l'échiquier politique en remettant en cause l'idée de VIe République chère à Jean-Luc Mélenchon. "La France est forte de ses institutions, je mets en garde celles et ceux qui voudraient en changer", a déclaré le pensionnaire de l'Élysée. François Hollande a enfin profité de sa visite en Isère pour appeler à se rendre aux urne le 22 avril prochain. "Si vous êtes en colère venez voter, j'ai compris qu'il y avait 11 candidats ça donne le choix", a plaisanté le président avant de rappeler l'épisode du 21 avril 2002. "Le principal, c'est d'aller voter et de ne pas attendre le lendemain du vote pour protester", a-t-il glissé.
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Les entreprises vont mieux, record de distribution de dividendes, merci le CICE, et les Banques font des profits record...mon ennemi la Finance.
il suffit de s'en souvenir le 23 avril en évitant TOUS les anciens de l'équipe Hollande qui sous couvert de nouveauté s'apprête à nous servir la même soupe réchauffée.
On est injuste avec Hollande, il a créé 800.000 emplois... en Allemagne...
on est injuste avec Hollande. En 2012, il a infléchi la politique d'austérité imposée par l'Allemagne à l'ancien président qui était tete baissé et queue basse face à Merkel. Dans l'euro, seule l'Allemagne a profité de ces années d'austérité, les années 2008-2012. Et l'ancien président n'a rien fait pour s'opposer alors que les chiffres sont sans équivoque. Hollande a pris le parti de faire pencher la balance du coté de la relance, en s'associant au Madrid et Rome face à Berlin. Resultat la BCE a sorti la machine a billet, comme la FED ou tout autre banque centrale du reste (il n'y a pas d'autre solution) et la relance monetaire a permis de retrouver du mouvement sur le plan de l'activité économique et , in fine sur l'emploi. C'est deja une excellente action de Hollande.