Ce jeudi, Caroline Collomb a annoncé se mettre en retrait de la direction d'En Marche dans la métropole le temps de la campagne des élections européennes. Un référent par interim a été nommé pour la remplacer assurait la fédération locale. Un point que la direction nationale du parti a tenu à relativiser, à la demande des parlementaires En Marche en froid avec Caroline Collomb.
Jusqu'au lendemain des élections européennes, Caroline Collomb n'est plus à la tête de la fédération En Marche du Rhône. Ce jeudi, le parti présidentiel a annoncé qu'elle se mettait en retrait pour se conformer au devoir de réserve qu'implique sa profession de juge au tribunal administratif. Même absente du meeting de la campagne européenne que tenait le parti à Villeurbanne, Caroline Collomb s'est retrouvée au cœur des préoccupations d'une partie des élus présents. "C'est quand même un vrai sujet d'avoir une référente départementale qui ne peut pas mener de campagne”, s'étrangle un député de la majorité présidentielle.
Démenti national
Les parlementaires En Marche, qui tentent d'obtenir une place plus importante dans la vie locale du parti présidentiel, ont peu apprécié de découvrir par un communiqué de presse la nomination d'un référent par interim : Ludovic Midol-Monnet. Directeur de la campagne européenne, il a obtenu une promotion interne qui fait tiquer. Alerté par des élus métropolitains, la direction nationale d'En Marche a été obligée, jeudi en fin d'après-midi, de présenter sa propre version de l'interim dans un message que Lyon Capitale a pu consulter : "des publications expliquent qu'un nouveau référent par intérim aurait été nommé dans le Rhône pendant la durée de la campagne des européennes. Sachez que ce n'est pas le cas (…) Ludovic Midol-Monnet, actuel coordinateur Europe pour le département, va prendre les rênes de cette campagne. Il n'est et ne sera donc pas référent par intérim, mais directeur de campagne pour les européennes (…) En cas de référence par intérim, soyez assurés que le mouvement vous aurait, bien évidemment, consulté”.
Une explication de texte qui ne coïncide pas avec la version présentée la veille par l'équipe de direction du comité départemental d'En Marche : "Ludovic Midol-Monnet, coordinateur Europe assure depuis le 9 avril dernier, les fonctions de référent En Marche Lyon Métropole par intérim. Intérim qui prendra fin le 27 mai prochain, en accord avec Stanislas Guérini, délégué général du Mouvement En Marche”. Dans ce jeu des ”sept erreurs”, les détracteurs de Caroline Collomb voient une tentative de passage en force et une opportunité supplémentaire de dénoncer sa gestion de la fédération métropolitaine. "Stanislas Guerini était au courant. Ludovic Midol-Monnet va s'occuper de la campagne des européennes, il va la coordonné à la place de la référente. Il remplace Caroline Collomb dans cette optique", tient à préciser un proche de la référente en retraite pour qui les parlementaires jouent sur les mots.
Faux départ
Quant au vrai-faux référent et directeur de campagne des européennes dans la métropole, il était absent ce jeudi soir lors du premier temps fort local de la liste Renaissance à Villeurbanne. De nombreux élus ne le connaissant pas ont longtemps été incapables de dire s'il était présent ou non. "Je crois l'avoir vu une fois pendant la campagne présidentielle. Je suis du même arrondissement que lui”, assure une élue lyonnaise. Bruno Bonnell, référent du parti à sa création et jusqu'en juin 2017, reconnaît ne l'avoir croisé qu'à une seule reprise.
tel son gégé se met en retrait devant la vague qui va balayer REM aux européennes et puis l'ex de l'intérieur doit avoir des "infos".