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Encore une bonne nouvelle pour le Grand Stade !

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Le Stade des Lumières, cher à Jean-Michel Aulas et Gérard Collomb, vient de franchir une nouvelle embûche : les enquêtes publiques. Elles se sont conclues pour 8 d'entre-elles par un avis positif. Reste celle sur le permis de construire qui sera rendue mi-novembre et dont l'issue ne semble pas faire de doute. Une démarche administrative qui simplifie la vie d'un projet jusque là maudit. (Corrigé le 20 octobre).

Les commissaires enquêteurs ont ouvert un boulevard à la réalisation du Grand Stade à Décines sur le site du Montout. En rendant des avis positifs sur huit parties sur neuf du projet qui leur étaient présentées, ils ont enlevé une belle épine du pied de Gérard Collomb et de Jean-Michel Aulas. Cette étape administrative, ils la craignaient. Par deux fois déjà, elle leur avait donné des sueurs froides : l'une avait été entaché d'un doute (verdict défavorable puis favorable quelques heures après) et l'autre avait viré au camouflet.

Les commissaires enquêteurs en avril 2010 pointaient un projet loin d'être compatible avec la notion, chère à leurs yeux, d'intérêt général et allaient même jusqu'à utiliser le terme d'abus de biens sociaux pour qualifier la liaison par navette TCL entre le stade et le parking relais d'Eurexpo. Cette étape était donc celle de tous les dangers pour le Grand Stade et vraisemblablement la dernière susceptible de contrecarrer les desseins du président du Grand Lyon et du patron de l'OL. Il n'en sera rien. Si le projet n'a pas connu d'évolution significative depuis le printemps 2010, le verdict est différent. L'avis négatif s'est mué en quelques réserves entourant un projet désormais jugé "légal" administrativement.

OL Land visuel ()

© dr

Un contexte politique apaisé

C'est surtout le contexte qui a changé depuis avril 2010. Le dossier est devenu beaucoup politique après que l'État a délivré au Grand Stade la déclaration d'intérêt général. Depuis, l'opposition UMP au Grand Lyon se fait moins vindicative. Il ne reste que les écologistes et les irréductibles de l'Est lyonnais, Michel Forissier (UMP) et Philippe Meunier (UMP) pour faire barrage au projet. La dynamique est bien trop faible comparée au consensus ambiant qui flotte désormais sur le stade des Lumières. Pour preuve, François-Noël Buffet, président du groupe d'opposition au Grand Lyon, hostile par moments au projet, a salué la nouvelle mais dénoncé "la déplorable gouvernance de ce dossier enlisé dans un ballet de consultations publiques annulées et d’avis défavorables, au mépris d’une démarche sereine et juridiquement sécurisée.Si Gérard Collomb se félicite aujourd’hui des conclusions positives des dernières enquêtes publiques, je fais pour ma part un autre constat : quel temps perdu, quel gâchis d’énergie et d’argent !".

Gérard Collomb a, lui, accueilli la nouvelle sans fanfaronner, donnant l'impression qu'il ne s'agissait au fond que d'une formalité. Des réserves ont été émises sur les huit avis favorables mais le président du Grand Lyon les a qualifié de "mineures" promettant dans la foulée des "améliorations". "Ces avis vont nous permettre d'avancer", a surtout pointé le président de l'agglomération avant d'énoncer le nouveau calendrier : approbation du PLU en décembre, délivrance du permis de construire en début d'année 2012 et lancement des travaux courant 2012. L'inauguration reste toujours prévue pour la fin 2013. Après avoir subi son lot de contretemps, le Grand Stade ne dévie plus depuis quelques mois du planning fixé. Comme si le projet était enfin devenu tranquille.

Et maintenant, les recours

Les détracteurs promettent pourtant de tout faire pour nuire à la réalisation du futur stade de l'Olympique Lyonnais. "Ma position n'a pas changé malgré ces avis favorables. Les commissaires-enquêteurs ne rendent pas le projet faisable, ils donnent juste un argument aux porteurs du projet. Mais ce ne sont pas eux qui vont donner à l'équipement sa capacité de fonctionner. Il y a toujours une erreur de positionnement du stade et un plan d'accessibilité qui n'est pas à la hauteur. L'agglomération a déjà fait, dans le passé une erreur de ce type, en faisant passer l'autoroute Paris-Marseille dans la ville de Lyon, là, nous reproduisons un projet de ce type. Les équipements existants sont déjà saturés et ce n'est pas deux tramways qui vont résoudre le problème", fustige Michel Forissier, maire de Meyzieu. Reprenant un argument déjà utilisé par le Grand Lyon, il pointe l'aspect consultatif des avis rendus.

Les opposants s'interrogent aussi sur le "saucissonnage" des enquêtes publiques. Gérard Collomb et ses services avaient fait ce choix au moment de lancer les enquêtes. Les partager permettait d'éviter de recevoir un éventuel avis négatif sur l'ensemble du dossier. "Je suis surpris de voir que huit enquêtes indépendantes les unes des autres sont rendues le même jour et qu'elles rendent toutes un avis favorable. Je m'interroge sur l'indépendance de ces avis. Les enquêteurs se sont-ils consultés entre eux", souligne le toujours très tatillon Étienne Tête qui préfère évoquer le futur et la capacité de l'OL à financer son stade. Avec les recours en justice que ne manqueront pas de déposer les opposants, il s'agit du dernier nuage planant sur la réalisation de l'OL Land. Toutefois, le partenariat signé entre le club de foot et le géant du BTP Vinci offre un peu de sérénité à l'OL comme au Grand Lyon. Et sur ce projet, ce fut rarement le cas.

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