En s’alliant à la droite pour contrer la vague verte, Gérard Collomb a joué le tout pour le tout et a perdu. Vaincu dans son fief du 9e, il retrouve les bancs de l’opposition après vingt ans de règne. Et un combat de trop.
Les années Collomb se sont donc refermées un 4 juillet au cœur des salons d’apparat de l’hôtel de ville dans une ambiance très Covid-19 avec masque et gel hydroalcoolique. Gérard Collomb a symboliquement remis l’écharpe et le pouvoir qui va avec à son successeur Grégory Doucet. Les semaines précédentes, il avait pourtant tout fait pour contrecarrer une inéluctable vague verte. Dans les derniers jours de son ultime combat politique, Gérard Collomb n’a pas ménagé sa peine. Il est resté au centre du jeu dans la campagne de second tour. Les résultats du premier tour l’avaient isolé. Il s’est relancé dans une union en guise de va-tout avec la droite pour barrer la route à ses alliés d’hier les écologistes, les socialistes et Nathalie Perrin-Gilbert. Son mariage de circonstance avec la droite s’est révélé inopérant.“La vague verte est un rejet de l’ancien monde politique. C’est le même phénomène que celui qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir”, lit Étienne Blanc. Un verdict s’est d’ailleurs imposé dans la quasi-totalité des grandes villes françaises. Une dernière fois, l’ancien ministre de l’Intérieur a pourtant tenté d’imposer et d’opposer la marque Collomb. Mais comme l’avait dévoilé le premier tour des municipales en mars dernier, son cours est en chute. Le ticket Buffet-Collomb n’a renversé aucun rapport de force. Et les rares victoires ont été acquises sur des territoires où la droite est bien ancrée.Il vous reste 57 % de l'article à lire.
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