UMP

Et si les militants UMP votaient à la primaire socialiste ?

La rumeur a circulé durant l'été, avant d'être démentie à la rentrée : les Jeunes populaires allaient se mêler de la désignation du candidat socialiste. Histoire de soutenir le plus faible : selon eux, Ségolène Royal.

Les militants UMP vont-ils être de la partie ? Vont-ils participer aux primaires socialistes afin de soutenir un candidat jugé plus faible ? "On peut être tenté de brouiller les pistes", sourit Yann Compan, secrétaire départemental adjoint de l'UMP Rhône qui accepte d'évoquer cette hypothèse. La rumeur a couru au cours de l'été. Jusqu'à ce que Jean-François Copé, lors de l'université d'été de l'UMP, y appose un net démenti, réitéré lors de son passage à Lyon (lire ici). "C'est une élection qui ne nous regarde pas", tranche Marine Courtaut, responsable des jeunes UMP Rhône.

Sur le papier, rien n'interdit un électeur de droite ou d'extrême droite d'être partie prenante de cette consultation, même si elle ne leur est pas destinée. Pour ce faire, il suffit de s'acquitter d'une participation d'un euro. "Mais ils seraient obligés de signer la charte des valeurs de gauche", souligne Sébastien Girerd, attaché de groupe à la Région. Selon lui, pour peser sur le résultat final, il faudrait mobiliser 250.000 militants de droite. Pas facile. Et s'ils y parvenaient, ils viendraient donner "un coup de boost" à la campagne du futur candidat socialiste. Un scrutin qui rassemblerait plus d'un million de participants serait en effet considéré comme un succès pour le PS.

Une autre question se pose : pour qui voter ? Il s'agit là moins de soutenir le candidat le plus proche de ses convictions que de favoriser un candidat jugé trop faible pour gagner la présidentielle. Martine Aubry et François Hollande apparaissent dangereux pour le président sortant. Arnaud Montebourg (jusqu'il y a peu) et Manuel Valls sont trop bas dans les sondages pour l'emporter. "Il faut partir d'un candidat qui a un socle", souffle Sébastien Girerd. Tous les regards se tournent vers Ségolène Royal. "Elle est moins crédible", estime Marine Courtaut.

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