Véronique Trillet-Lenoir
© Tim Douet

Européennes : Trillet-Lenoir sera la candidate lyonnaise d'En Marche

La liste de La République en Marche pour les élections européennes du 26 mai est enfin tombée. L'agglomération lyonnaise sera représentée par la conseillère régionale Véronique Trillet-Lenoir. Elle a été préférée à  Karine Dognin-Sauze, adjointe à la Ville de Lyon.

Dans la métropole, la liste de La République en Marche était attendue avec une certaine impatience et plusieurs niveaux de lecture. Prosper Kabalo, premier adjoint à Villeurbanne, et Karine Dognin-Sauze, deuxième adjointe à Lyon, faisaient partie des favoris pour représenter l'agglomération lyonnaise dans les positions éligibles. Sur la ligne d'arrivée, Véronique Trillet-Lenoir leur a grillé la politesse. La conseillère régionale, élue sur les listes de Jean-Jack Queyranne, a rejoint le parti présidentiel en juin 2018. Nouvelle venue en politique, elle fait encore figure de candidate de la société civile en sa qualité de présidente du directoire du cancéropole Auvergne-Rhône-Alpes. Localement, les députés du Rhône en froid avec Gérard Collomb ont poussé sa candidature. Karine Dognin-Sauze, candidate soutenue par Gérard Collomb, se retrouve, elle, en 33e position. Dans la métropole de Lyon, l'ordonnancement de la liste de La République en Marche est un petit séisme. "Dans tous les autres territoires, les barons locaux comme Jean-Yves Drian, Édouard Philippe ou François Bayrou ont placé des proches. Véronique Trillet-Lenoir a bénéficié du fait que Gérard Collomb ait quitté le gouvernement et n'ait pas pu imposer sa candidate. C'est aussi un désaveu pour Caroline Collomb qui militait pour Karine Dognin-Sauze", note avec gourmandise un élu LREM en froid avec le couple Collomb. L'entourage de ce dernier réfute tout désaveu en martelant que Gérard Collomb avait rappelé à tous les candidats qu'il se tiendrait à l'écart des investitures pour les élections européennes. Ce que confirme aussi, ce jeudi matin, la principale intéressée.

Embrouilles au Modem

Dans le Rhône, un autre candidat à l'investiture est tombé de haut. Le Modem Dominique Despras était annoncé en position éligible. Il avait d'ailleurs démissionné de ses fonctions de vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour se mettre en conformité avec son futur engagement sur la liste de la République en Marche. Son départ de la majorité avec quatre autres élus centristes a débouché sur une scission du Modem et affaibli l'assise politique de Laurent Wauquiez. Victime des turpitudes du Modem, Dominique Despras est descendu d'heure en heure sur la liste jusqu'à finir au-delà de la trentième, en position non éligible. Pour le plus grand bonheur des Républicains qui savourent ce revirement inattendu. Véronique Trillet-Lenoir sera donc la seule rhônalpine est bonne position pour être élue députée européenne le 26 mai prochain. Les Auvergnats ont, eux, été mieux servis. Ils sont trois regroupés aux postes charnières : Catherine Amalric (25e), Guy Lavocat (26e) et Charline Mathiaut (27e)

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