“Je trouve totalement irresponsable qu’on en appelle à l’occupation de locaux publics, comme je trouve totalement irresponsable d’appeler à occuper des locaux qui aujourd’hui sont en devenir”, a lancé Gérard Collomb lors d’une conférence de presse. Il visait Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du 1er, qui s’est introduite mardi soir dans l’ex-collège Truffaut.
Peu avant le rassemblement organisé place de la Comédie par des militants pour le droit au logement, Gérard Collomb tenait une conférence de presse. Si l'ordre du jour était la préparation du budget 2014, un sujet s'est invité : l'intrusion mardi soir dans l'ex-collège Truffaut de 150 à 200 personnes qui souhaitent y loger des sans-abri. Parmi ces personnes, les élus Nathalie Perrin-Gilbert (Gram) et Armand Creus (Front de Gauche).
Le maire de Lyon a particulièrement visé la maire du 1er arrondissement : “Je comprends que les gens soient sensibles aux problèmes du non-logement. Ce que je comprends moins bien, c’est que cette sensibilité puisse être instrumentalisée par un certain nombre d’élus. Élus qui n’ont pas montré pour le logement, en tout cas au niveau du Grand Lyon, une très grande appétence au cours des six dernières années.” Nathalie Perrin-Gilbert est en effet conseillère communautaire. “Jamais la maire du 1er ne m’a interrogé sur les problèmes du logement”, note-t-il. Celle-ci a cependant rendu publics des courriers adressés à Gérard Collomb au cours des dernières semaines (lire ici).
Le maire de Lyon a défendu son bilan social : “Depuis 2001, nous avons multiplié par 8 des crédits consacrés au logement. Ils sont aujourd’hui de 85 millions d’euros, contre 10 en 2001. Nous sommes l’agglomération qui, par rapport à la taille de sa population, produit le plus de logements”, s'enorgueillit-il. Mais il est très vite revenu à son objectif : se payer sa rivale. “Je trouve totalement irresponsable qu’on en appelle à l’occupation de locaux publics, comme je trouve totalement irresponsable d’appeler à occuper des locaux qui aujourd’hui sont en devenir. Soit on fait dans une action réfléchie avec l’ensemble des partenaires […], soit on fait uniquement de l’agitation politique pour essayer de préparer des échéances électorales, mais ça, je trouve que c’est indigne d’une élue, parce que le problème est trop grave pour qu’il soit traité d’une telle manière.”
se faire traiter d'irresponsable par un dictateur, ça vaut son pesant d'or
Irresponsable :Il vaut mieux s'en rendre compte tard que jamais