Le député socialiste de Seine-et-Marne Olivier Faure, porte-parole du PS et vice-président du groupe SRC à l’Assemblée nationale, était ce vendredi 24 octobre l’invité politique de Sud Radio. Chômage, CICE, croissance... Olivier Faure a défendu la politique du Gouvernement.
Interrogé sur les chiffres du chômage pour le mois de septembre, qui seront révélés ce soir, le député socialiste répond : "Je suis comme vous, je ne les connais pas encore, mais on peut imaginer que les chiffres ne seront pas excellents, compte tenu de la conjoncture."
"Les réformes que nous entreprenons ne porteront leurs fruits que dans quelques mois, a-t-il expliqué, citant par exemple "le crédit impôt-compétitivité-emploi (CICE) [qui] doit permettre aux entreprises de retrouver des marges, de la trésorerie, d'investir dans de nouvelles machines, et d'embaucher" in fine. "Mais le CICE, explique le socialiste, a été versé l'an passé pour la première année, et il fallait le demander pour pouvoir le percevoir. Cette année, son versement sera automatique, 14 milliards entreront ainsi dans les caisses des entreprises." En tout, l'Etat prévoit ainsi de distribuer ainsi 41 milliards sur trois ans aux entreprises françaises. Olivier Faure espère que cette politique portera ses fruits. En attendant, il assure qu'elle permet aux entreprises de "perdre moins d'argent et de détruire moins d'emplois".
Impossible de “faire en 2 ans ce que l’Allemagne a fait en 10 ans”
Sur l'impossibilité pour François Hollande de tenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage en deux ans, "on ne peut pas reprocher à ce gouvernement de faire des réformes qui n'ont pas été faites pendant dix, vingt ans", répond Olivier Faure.
"Sur dix ans, notre politique permettra de rajouter 4 points de croissance à la France. Je comprends l'impatience des Français, mais nous réclamons du temps, car il n'est pas de politique qui se réalise en profondeur sans continuité et sans stabilité. Nous avons trop souvent cherché à avancer vite, mais mal. Si l'on réforme les collectivités locales, le marché du travail, cela prend du temps… On ne peut pas demander à la France de faire en deux ans ce que l'Allemagne a fait en dix ans."