3 questions à. En panne de leader à Lyon, la droite va-t-elle faire appel à l’ancien juge et député Georges Fenech, chantre de la “tolérance zéro” ? L’intéressé assure que la question n’est pas d’actualité. Mais il ne “s’interdit rien”.
Lyon Capitale : Des rumeurs vous annoncent candidat à la mairie de Lyon en 2014…
Georges Fenech : Si on considère que je dois jouer un rôle sur Lyon, c’est plutôt flatteur. Moi je suis lyonnais, je me considère avant tout comme lyonnais. Et la règle, c’est qu’en politique, on ne s’interdit rien. Je suis ouvert à toutes les perspectives. Mais on est très loin des échéances. Aujourd’hui, la question des municipales ne se pose même pas. Personne n’en parle. Cela ne se décidera pas avant 2012. Mon actualité, c’est que j’entre en campagne cette semaine pour les législatives dans la circonscription de Givors. J’ai été indument privé de mon mandat, pour des questions de pure forme (son élection a été annulée suite au rejet de ses comptes de campagne, ndlr). L’actuel député ne donne pas satisfaction. Mon souhait, et c’est le souhait aussi de mes électeurs, c’est de me représenter en 2012.
Vous êtes par ailleurs le président de la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Pourquoi avez-vous organisé à Lyon, en novembre dernier, votre colloque national ? Faut-il y voir une volonté de Gérard Collomb de pousser votre candidature pour créer la zizanie à droite ?
J’ai organisé un colloque national en partenariat avec l’hôtel de ville de Lyon, parce que beaucoup de questions concrètes sur les dérives sectaires se posent en premier lieu aux maires, par exemple pour les locations de salles. C’est une démarche purement républicaine. Cela me faisait aussi plaisir de le faire à Lyon, ma ville. Là où j’ai instruit le procès de la Scientologie… En plus, j’ai beaucoup d’estime pour Gérard Collomb et je crois que c’est réciproque. Mais le colloque aura lieu l’année prochaine à Bordeaux, cela ne veut pas dire que je vais m’y présenter !
Comme président de la Miviludes, vous disposez d’une voiture de fonction et d’un chauffeur qui sont rattachés au ministère de l’Intérieur. La Cour des Comptes estime qu’il s’agit d’une anomalie qui doit être “clarifiée”…
C’est une non-histoire. La Cour des comptes ne remet pas en cause le principe d’une voiture de fonction et d’un chauffeur, qui est aussi mon agent de sécurité, mais le fait qu’ils soient imputés au ministère de l’Intérieur, alors que ma mission dépend de Matignon. Il y a d’ailleurs le même problème avec mon salaire, qui est pris en charge par le ministère de la Justice. Ce n’est pas la vérité budgétaire. On est en train de régler cette question avec Matignon, mais je pense que cela prendra un peu de temps.
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