À l’occasion de la présentation des perspectives de finances pour ce mandat, Gérard Collomb s’est fendu d’un petit conseil à son successeur : augmenter la fiscalité ou tailler dans les dépenses.
En marge de la présentation des comptes administratifs 2013 de la Ville, Gérard Collomb a tracé les lignes directrices de son troisième mandat d’un point de vue financier: augmentation des impôts de 5% une fois en début de mandat, forte diminution des dépenses, recours plus important à l’emprunt.
Le maire et son adjoint aux finances espèrent ainsi limiter les dégâts que risque de provoquer la diminution des dotations de l’État conjuguée à la forte augmentation de la participation au Fonds de péréquation intercommunal et communal (de 700.000 euros en 2012 à 5,3 millions en 2016).
Selon le maire, “il va falloir accepter que notre niveau d’endettement [soit] plus important que celui que nous visions pour 2020”. Il faudra également faire avec l’allongement de la capacité de remboursement de la Ville qui devrait passer de 4,5 à 9,8 ans à l’horizon 2020. La capacité d’autofinancement se sera également mécaniquement réduite. À la fin du mandat, les marges de manœuvre seront donc assez faibles. Comment le successeur de Gérard Collomb pourra-t-il alors faire pour dégager de la trésorerie ?
L’édile a sa réponse et préconise sa méthode : "Comme moi, il va falloir qu’il augmente la fiscalité. S’il refuse de le faire il faudra alors qu’il soit encore plus drastique dans la réduction des dépenses". À entendre le maire, à la méthode Collomb ne peut succéder que la méthode Collomb.
