En circulant à Lyon, le risque est double ce début de semaine : glisser sur le verglas ou bien recevoir une stalactite sur la tête. Les pompiers sont intervenus une centaine de fois depuis lundi pour faire tomber les blocs de glace des toits.
En vrais Gaulois, les Lyonnais avaient peur que le ciel ne leur tombe sur la tête ce lundi. Le verglas a en effet engendré les traditionnelles glissades sur les trottoirs (une vingtaine d'interventions des pompiers lundi), des voitures se sont mises en travers de la route, et, on y pense moins, de véritables colonnes de glace se sont formées sous les toits, au bout des chéneaux, menaçant de s'effondrer toute la journée sur les passants etsur les voitures.
Une stalactite d'un mètre vingt
Les conditions météo : neige abondante tout le week-end et encore annoncé mardi soir, avec des températures assez douce ne journée ont favorisé le dégel. Du coup, de véritables colonnes de glace, formées par le goutte à goutte, ont atteint des proportions impressionnantes ce début de semaine . “En face de mon bureau, j'en ai une qui fait au moins quarante centimètres de long et dix de large", témoigne un jeune chef d'entreprise travaillant au dernier étage d'un immeuble croix-roussien. Le record a été rapporté par les pompiers : un Lyonnais aurait découvert une stalactite d'un mètre-vingt de long à Lyon. les pompiers osnt par ailleurs intervenus à Amplepuis et Tarare.
Le phénomène a forcé les soldats du feu à intervenir à trente-six reprises lundi à Lyon et plus de soixante interventions ont été menées mardi dans tout le département. Pour prévenir tout accident, ils ont fait tomber les stalactites des toits. “D'ici la fin de la journée, elles seraient tombées toutes seules, mais en prévention, on les a faites tomber des toits quand il pouvait y avoir des risques", ont-ils expliqué au Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis).
Aux propriétaires de les enlever
Ceci étant, les sapeurs pompiers n'interviennent normalement pas sur les bâtiments privés. Ce sont les propriétaires et les bailleurs qui doivent assurer eux-mêmes l'enlèvement des stalactites ou faire appel à des sociétés privées pour le faire. “Si on commence à enlever tous les blocs de glace, on met le doigt dans un engrenage car il y en a partout !", expliquaient lundi les pompiers qui sont intervenus lundi "à coté d'un lampadaire, sur des câbles TCL, etc". Cela dit, s'il y a un risque pour le public, les pompiers doivent intervenir.
Dans le Grand-Lyon, un patrouilleur surveille régulièrement l'évolution des bloc de glace à la charge de la communauté urbaine, en particulier dans les tunnels routiers. Le service d'entretien est intervenu le week-end dernier à l'aide d'une plateforme élévatrice pour les enlever. Il opérait à nouveau ce lundi.
Mais parole de Haut-Savoyard, les stalactites ne sont pas si dangereuses. Même longues, elles ne tombent jamais toutes droites, ni d'un seul bloc et ne causent guère de dommages en général. Mieux vaut toutefois bien lever la tête pour éviter d'en prendre une... ce qui équivaut, sur les trottoirs gelés, à un vrai numéro d'équilibriste.
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