Fenech
© Tim Douet

Georges Fenech : "beaucoup d'amertume" après la défaite de Fillon

Opposant à la candidature d'un François Fillon empêtré dans les affaires d'emplois supposés fictifs de membres de sa famille, Georges Fenech fulmine après la défaite du champion de la droite au premier tour de la présidentielle. Il appelle à faire barrage à Emmanuel Macron et Marine Le Pen en vue du second tour.

"Une défaite inéluctable". Au lendemain de la non qualification de François Fillon pour le second tour de la primaire, Georges Fenech ne se fait pas prier pour évoquer son "amertume". Une défaite qualifiée d'"évènement historique". "J'ai beaucoup de regrets de ne pas avoir réussi à convaincre ma famille politique, mes collègues et surtout les cadres de changer de candidat, raconte le député de la 11e circonscription du Rhône. J'enrage d'autant de lâcheté et de manque de capacité politique à faire entendre raison à un candidat". Sur l'aspect programmatique, Georges Fenech, regrette une ligne "conservatrice et libérale en même temps, ne touchant pas assez les classes populaires"

"Je crains un deuxième naufrage"

Georges Fenech dit craindre "une décomposition du parti". Dans l'attente de la décision du bureau politique du parti à Paris il s'est déclaré "très inquiet pour les législatives". "Je crains un deuxième naufrage politique si l'on appelle à voter pour notre adversaire, celui que l'on a combattu, celui qui est l'héritier de François Hollande", tonne le député du Rhône. A l'instar d'Anne Lorne, il refuse toute consigne de vote. "Que les lepenistes et les macronistes se débrouillent entre eux, arrêtons ces histoires de front républicain, tranche Georges Fenech. Quand il y a huit millions d'électeurs qui ont voté pour Marine Le Pen, on ne les insulte pas, on ne fait pas barrage".

"Barrage à l'un et à l'autre"

"Il est hors de question que je vote Macron", tempête Georges Fenech. Pour lui la situation est aujourd'hui bien différente de celle du 21 avril 2002. "Je ne donnerai pas de consignes de vote, clamecelui qui fut parmi les premiers détracteurs d'un François Fillon dans la tourmente en février. Comment voulez-vous que je fasse campagne pour Macron et après campagne pour moi". Dans une réadaptation du fameux "ni-ni", Georges Fenech appelle à "faire barrage à l'un et à l'autre", Macron et Le Pen, en vue du second tour. "Certains me disent j'irais à la pêche, d'autres je voterai Le Pen. Personne ne m'a dit je voterai Macron", conclut le député du Rhône.

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