Le député du Rhône Georges Fenech, accompagné de deux autres élus UMP, a démissionné de la mission parlementaire sur l'insécurité. Il souhaite marquer sa désapprobation face à la mutation – qualifiée de "sanction" - d'un général de la gendarmerie. Ce dernier aurait payé sa "liberté de ton" concernant la politique pénale du gouvernement.
C'est pour protester contre le remplacement du général Bertrand Soubelet du poste de directeur des opérations et de l'emploi de la Gendarmerie nationale et sa réaffectation à la tête du secteur outre-mer qu'Eric Ciotti, Philippe Goujon et Georges Fenech ont démissionné de la mission d'information de lutte contre l’insécurité à l'Assemblée nationale. Ils estiment dans un communiqué, publié le 31 juillet, "qu’il a sans doute payé la liberté de ton avec laquelle le général s’était exprimé devant la commission", à laquelle ils appartiennent.
En décembre 2013, le général Soubelet avait vidé son sac devant les élus, regrettant, chiffres à l'appui, que la politique pénale ne suive pas les efforts des forces de l'ordre.
Pour Georges Fenech et ses deux collègues députés, "ce changement d’affectation masque en réalité une sanction qui ne dit pas son nom". Pour le gouvernement, au contraire, le commandement de la gendarmerie Outremer est un poste qualifié de "prestigieux" et "de confiance".