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Émilie Tabone

Gérard Collomb candidat aux municipales de 2014

Dans un entretien accordé au quotidien Le Progrès, le maire de Lyon annonce son intention de briguer un troisième mandat. Il dévoile ses objectifs de fin de mandat et aborde la présidentielle.

Il avait évoqué déjà plusieurs fois la possibilité de se présenter aux primaires socialistes en vue de l’élection présidentielle de 2012, Gérard Collomb affirme maintenant son intention de se porter candidat aux municipales en 2014. Une annonce largement anticipée, à quatre ans de l’échéance électorale, et répétée, puisqu'il avait déjà fait connaître ses ambitions sur Lyon il y a un an déjà. "Ça me semble dans la logique des choses, confie-t-il. Il reste beaucoup à faire pour transformer la ville qui est en train de se métamorphoser de manière incroyable." Et c’est là toute la hantise de Gérard Collomb : laisser derrière lui une ville-chantier et finir son mandat sans que la majorité des grands projets qu’il a lancés n’aient vu le jour comme le Tronçon Ouest du Périphérique (TOP).

COL : "Il va falloir utiliser la manière forte"

Concernant le périphérique Ouest, Gérard Collomb dévoile son calendrier : "mon objectif est d’essayer de faire en sorte que tout soit prêt à la fin de ce mandat pour qu’on puisse passer aux travaux lors du mandat d’après." Alors qu’il avait conditionné la réalisation du TOP par l’engagement par l’État de l’exécution du Contournement Ouest de Lyon, il déplore "ne rien voir venir pour l’instant". Il prévient : "Il va falloir utiliser la manière forte l’an prochain pour les départs en vacances. Quand il y aura des bouchons jusqu’à Amsterdam, peut-être que les choses bougeront." Mais il ne laissera pas ternir son image de rénovateur bâtisseur par certaines réalisations au succès mitigé. En centre-ville par exemple, il espère voir les travaux de l’Hôtel-Dieu, qui débuteront en 2011, dynamiser le quartier Grôlée qui, pour le moment, s’enterre dans le marasme. Reste le Grand Stade, dont l’inauguration est prévue pour le 8 décembre 2013, avant même la pose du premier moellon. Le maire n'évoque d'ailleurs plus cette échéance, mais 2016 : "Lyon aura son stade pour l’Euro".

Collomb ne perd pas les primaires de vue

Mais cette intention de s’ancrer encore un peu plus longtemps à Lyon dénote-t-elle une perte d’ambitions nationales ? Pas à en croire Gérard Collomb. Le sénateur maire de Lyon est un fervent partisan de Dominique Strauss-Kahn, estimant qu’il est "bien placé pour relancer l’économie et l’industrie". Néanmoins, si DSK ne se présente pas aux primaires socialistes, Gérard Collomb déposera sa candidature, décomplexé. "La réussite lyonnaise me donne, je crois, la possibilité de m’exprimer avec quelque crédibilité sur les sujets nationaux", estime-t-il. Il préconise d’ailleurs d’ores et déjà une stratégie pour le PS à la présidentielle : "Il faut rassembler la gauche, les écologistes et beaucoup plus large. Pourquoi pas Bayrou et les gaullistes de gauche ?"

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