Selon nos estimations, et à moins d'un séisme dimanche prochain par exemple à Rillieux-la-Pape, Gérard Collomb devrait conserver une majorité de gauche au Grand Lyon. Le FN devrait y gagner deux élus.
"D'abord Lyon, ensuite la métropole" a clamé Gérard Collomb en arrivant à la préfecture hier soir. Nous avons fait les comptes. Nos estimations confirment celles qui ont été faites dans les entourages des différents candidats : la gauche devrait rester majoritaire au Grand Lyon.
La droite fait pourtant une progression importante au Grand Lyon. Dès hier soir, elle a fait "tomber" Champagne au mont d'or et Pierre-Bénite. Mais ces deux communes n'apportent chacune qu'un seul conseiller communautaire à la droite. Au deuxième tour, la droite semble en situation de gagner Saint-Fons, Grigny, Mions, Chassieu ainsi surtout que Décines et ses trois conseillers communautaires, pour aucune conquête de gauche.
La droite et le centre pourraient ainsi faire tomber 7 communes de gauche. Mais toutes tendances confondues, ils ne parviendraient pas à faire basculer le Grand Lyon. Selon nos projections, dans ce scénario favorable pour la droite et le centre, ils obtiendraient au final 79 élus au Grand Lyon sur 162. Le FN en obtiendrait 2. Et la gauche, en comptant Béatrice Vessiller (Verts) à Villeurbanne, en aurait 81. Cette situation pourrait faire craindre un blocage, avec le FN en arbitre comme à la Région en 1998. Cela semble néanmoins peu probable car Gérard Collomb aurait alors un argument tout trouvé pour convaincre quelques élus divers droite ou assez peu politisés de l'Ouest Lyonnais de le rejoindre.
On imagine cependant que la gauche n'est pas totalement sereine. La droite n'a besoin que de deux ou trois conseillers communautaires supplémentaires. Un renforcement de la vague bleue dimanche prochain pourrait les lui apporter. Ou le basculement surprise, sur fond de divisions à gauche, d'une ville comme Rillieux-la-Pape qui offrira justement… 3 conseillers communautaires au vainqueur. Même dans ce cas de figure, Gérard Collomb est néanmoins en situation de conserver le Grand Lyon en négociant avec les maires des petites communes de l'Ouest, comme il l'a réussi en 2001 - dans une situation comparable, puisque l'assemblée communautaire penchait alors clairement à droite.
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Dommage, car pendant 7 ans on va voir nos impôts augmenter, on va voir des dépenses extravagantes juste pour le plaisir de ses ami(es). Franchement depuis quelques années, Monsieur COLLOMB voit beaucoup trop grand, je suis pour une ville agréable, pour une ville attirante, mais aujourd'hui, certains Lyonnais ne peuvent plus payer. DONC MONSIEUR COLLOMB si vous êtes ré-élus écoutez vos électeurs. Merci
S'il était réélu après avoir subi un 'Sarkoziste' lyonnais nous devrions supporter un 'Caligula' lyonnais . Une solution pour éviter cette catastrophe : l'envoyer à retraite...
Vous faites une erreur dans votre calcul pour le Grand Lyon. En effet plusieurs villes en 2008 avaient élues un maire socialiste au 1er tour en 2008, ce qui permettait au PS de rafler tous les sièges d'élus communautaires (exemple de Bron, Vénissieux). Or cette année l'opposition de Droite va gagner au moins un siège d'élu communautaire dans ces villes de l'Est Lyonnais (ce qui fait automatiquement perdre des sièges à la Gauche). De même le PS a perdu son élu communautaire à Caluire.
Le PS a aussi perdu un élu communautaire dans le 6ème arrondissement (pourvu au 1er tour par le candidat UMP) et a perdu le seul élu communautaire de Saint Germain au Mont d'Or (qui était socialiste), la mairie étant passé à un DVD. Nous sommes dans le même cas de figure que 2001 où Gérard Collomb avait réussi à s'entendre avec les maires divers droite de l'Ouest Lyonnais. Mais cette année les élus communautaires étant fléchés et déjà connus, la politisation du Grand Lyon est incontestable.