Gérard Collomb : "La Fête des Lumières aura lieu dans la presqu'île"

Le maire de Lyon était l'invité de Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat. Il a confirmé que la Fête des Lumières, après avoir été annulée l'an dernier suite aux attentats, aurait lieu en 2016, mais "uniquement dans la presqu'île", pour des raisons de sécurité.

La Fête des Lumières sera bien au menu de la fin d'année lyonnaise, mais dans une version allégée. C'est ce qu'a indiqué Gérard Collomb, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat.

"Elle aura lieu, a assuré le maire de Lyon. On va essayer de la reformater uniquement dans la presqu'île de manière à pouvoir en assurer la sécurité." À la fin du mois d'août, le Front national avait demandé son annulation, estimant que "ni Gérard Collomb, ni le préfet, n'ont la possibilité matérielle d'assurer la sécurité des Lyonnaises et des Lyonnais lors d'une telle manifestation d'envergure".

Gérard Collomb a également profité de ce nouveau passage télévisé pour répéter son soutien à Emmanuel Macron et adresser quelques piques au Gouvernement.

En réaction à la nouvelle hausse du chômage pour le mois d'août, le sénateur-maire de Lyon a jugé que l'exécutif "s'y est pris beaucoup trop tard pour introduire un certain nombre de mesures" en faveur l'emploi, citant notamment le CICE.

"Pas de raison" qu'Emmanuel Macron ne soit pas candidat

De la même manière, il a critiqué les efforts demandés aux collectivités locales alors que les dépenses de l'Etat augmenteront de 7,4 milliards l'an prochain, selon le projet de loi de finances 2017 présenté ce mercredi matin par Michel Sapin : "D'un côté, on nous demande de serrer les boulons de tous les côtés, ce qui a une conséquence sur l'investissement, puisque ce sont les collectivités qui investissent. De l'autre côté, il y a toute une série de mesures, certes peut-être justifiées si on les prend les une après les autres mais qui, au total, plombent quand même les finances de la France."

Pour Gérard Collomb, il sera "très difficile" pour François Hollande de briguer un second mandat. "Je ne pense pas qu'en l'espace de deux ou trois mois, le président de la République puisse remonter la pente, c'est pour cela, aujourd'hui, que je soutiens Emmanuel Macron", a expliqué le maire de Lyon, qui ne voit "pas de raison" pour que l'ancien ministre de l'Economie ne soit pas candidat, assurant même qu'il va "passer la vitesse supérieure" dans les prochaines semaines.

Si François Hollande l'avait écouté...

Les difficultés de François Hollande, Gérard Collomb estime qu'elles auraient pu être évitées si le président de la République s'était "davantage appuyé sur ceux qui connaissent la réalité", autrement dit lui-même : "Je ne sais pas si le président de la République tient compte de l'avis du maire de la 2e ville de France. Dans mon agglomération, tout le monde s'accorde à dire que nous en avons fait une agglomération puissante et, qu'en même temps, nous avons fait en sorte d'avoir un équilibre social, que nous avons développé toutes les mesures qui concernent la transition énergétique. Vous voyez encore la petite voiture électrique, sans pilote, qu'on expérimente sur les bords de la Saône, c'est quelque chose qui montre la modernité. On essaie de construire le XXIe siècle et j'ai l'impression, trop souvent, que les politiques nationaux regardent encore les années 1980 et ne regardent pas les 20 prochaines années."

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