"Ça pique mais c'est bon", l'émission politique animée par Anne Roumanoff recevait hier le maire de Lyon à domicile. Dans le studio d'Europe 1 transféré à Lyon pour la fête des Lumières, Gérard Collomb a réaffirmé qu'en cas de victoire d'Emmanuel Macron aux présidentielles, il ne serait pas ministre. "Ah non, maintenant c'est trop tard, je reste à Lyon jusqu'au bout" a-t-il lancé les bras en l'air, en direction du public présent sur le plateau.
Finalement, "heureusement" qu'il n'a pas été ministre sous ce quinquennat, lâche Gérard Collomb à l'antenne d'Europe 1 ce vendredi lorsqu'il est interrogé à propos de sa déception de ne jamais avoir été promu ministre après avoir aidé François Hollande à bâtir son programme économique. Un soulagement après la déception qui ne manque pas de provoquer une certaine hilarité sur le plateau. Gérard Collomb s'est ensuite appliqué à répéter les bénéfices que son "modèle lyonnais" aurait pu apporter au pays. Mais maintenant, "c'est trop tard" ! Comme il l'avait déjà précisé au moment de l'annonce officielle de candidature aux élections présidentielles d'Emmanuel Macron, un ministère ne l'intéresse plus en cas de victoire de son candidat en 2017. "Je reste à Lyon jusqu'au bout" lance-t-il à un public qui l'acclame.
Collomb prophétise le ralliement du PS à la candidature de Macron
"Bien sur" qu'Emmanuel Macron a raison de ne pas se présenter aux primaires de la gauche, répond à Anne Roumanoff celui qui voulait déjà "décentraliser" le parti socialiste en janvier 2015. "Je connais le PS de l'intérieur, je sais qu'il peut y avoir un certain nombre de pièges. Il vaut mieux faire le parcours à l'extérieur" ajoute le maire de Lyon, convaincu que le courant réformiste porté par Emmanuel Macron est à même de rassembler une partie de la gauche et le centre droit. Gérard Collomb va même plus loin dans sa conviction sur la popularité de l'ex-ministre de l'économie : "je suis sur que si effectivement, dans les semaines qui viennent, les français lui font confiance, le PS sera obligé de se rallier à sa candidature". Une simple phrase qui ne devrait pas manquer de faire bondir le secrétaire général du parti, Jean-Christophe Cambadélis, qui appelle désespérément Emmanuel Macron a ne pas disloquer l'électorat de gauche et a participer à la primaire, tout en ayant menacé à plusieurs reprises Gérard Collomb d'une exclusion du parti s'il soutient Emmanuel Macron plutôt que le futur champion de la primaire socialiste.
Le syndrome Herriot !