Gérard Longuet : le FN "au 2nd tour de la présidentielle"

L'ex-ministre de la défense estime qu'en l'état, le parti d'extrême droite "serait presque inévitablement au second tour de la présidentielle". "Le problème, c'est de savoir qui sera second. Celui qui sera second battra le FN au second tour", a-t-il déclaré à Sud Radio ce matin.

Au lendemain d'un score historique pour l'extrême droite, Gérard Longuet critique le parti à la flamme tricolore. "Le Front National, c'est tout sauf une solution pour notre pays. La chance et l'atout du FN, c'est qu'il n'a jamais gouverné. C'est facile de critiquer le monde entier, y a qu'à, faut qu'on", a déclaré ce matin à l'antenne de Sud Radio. L'ex-ministre de la défense avait été décrié en 2012 pour avoir dit à l'hebdomadaire Minute que Marine Le Pen était "un interlocuteur". D'aucuns craignaient qu'avec un FN en tête, certains élus UMP souhaitent un rapprochement avec lui. Ce n'est pas son cas.

"L'Europe, ça marche, c'est la France qui ne marche pas"

Gérard Longuet estime qu'en l'état, le parti d'extrême droite "serait presque inévitablement au second tour de la présidentielle". "Le problème, c'est de savoir qui sera second. Celui qui sera second battra le FN au second tour". Selon lui, l'union de la droite et du centre peut être cette force politique, qui pesait hier "30% des voix". Un rassemblement qui parait d'autant plus urgent que Gérard Longuet entrevoit la possibilité d'une dissolution de l'Assemblée nationale et des législatives anticipées "qui devraient s'imposer comme une évidence" après les régionales (au printemps 2015 si le calendrier électoral est d'ici là maintenu). Pour autant, le Lorrain est critique avec le parti de droite. "Le message de l'UMP était brouillé", concède-t-il. "On n'imagine pas Copé Premier ministre, on n'en veut pas", s'est exclamé, provocateur, notre journaliste Christophe Bordet. Et l'ex-ministre d'opiner. Après l'affaire Bygmalion, il ne veut cependant pas "juger un homme sur des rumeurs".

Quid de l'Europe ? Faut-il la changer radicalement ? "L'Europe, ça marche, c'est la France qui ne marche pas, tranche Gérard Longuet. Les problèmes sont des problèmes français, où on ne travaille pas assez, où on dépense trop, où toutes les initiatives sont encadrées par des législations françaises". "C'est la France qui veut se priver des centrales nucléaires, c'est la France qui interdit de rechercher le gaz, le pétrole de Schiste, c'est la France qui dit que les salariés, c'est 35 heures et pas plus, c'est la France qui multiplie les dépenses sociales", a-t-il encore développé.

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