Le président UMP de la commission des finances à l’Assemblée nationale ferait partie des 60 parlementaires en indélicatesse avec l’administration fiscale. Selon Mediapart, il pourrait subir un redressement fiscal pour avoir rempli une déclaration de revenus qui l’exonérerait à tort du paiement de l’ISF.
Il est l'un des spécialistes des questions fiscales et budgétaires à l'Assemblée nationale, mais Gilles Carrez n'aurait pas totalement intégré toutes les subtilités de l'administration fiscale. Ce qui lui vaut aujourd'hui d'être dans le viseur de Bercy.
Le député-maire UMP du Perreux aurait ainsi commis une erreur – de bonne foi, plaide-t-il – qui aurait pour conséquence de lui éviter de payer l'ISF. Dans ses déclarations de revenus, Gilles Carrez a appliqué à sa résidence principale un abattement de 30 %, comme le permet la loi. Sauf que le député a oublié que les personnes comme lui qui détiennent un bien via une société civile immobilière ne peuvent prétendre à cet abattement. Grâce à cette niche fiscale, Gilles Carrez n'avait pas à régler l'ISF. Gilles Carrez a expliqué qu'il ignorait ce point.
Dans une dizaine de jours, le député UMP devra s'expliquer devant l'Inspection des finances avec une autre ligne de défense : la pharmacie de son épouse est installée dans cette résidence et les biens professionnels ne sont pas intégrables au calcul de l'ISF. Gilles Carrez fait partie de la soixantaine de parlementaires en indélicatesse avec l'administration fiscale, comme le révélait Le Canard enchaîné mercredi.