La ville de Givors, dirigée par Martial Passi (PCF), est parvenue à se désendetter depuis 2007 tout en diminuant son taux d'imposition. Mais les investissements restent modérés face aux dépenses de fonctionnement.
La ville de Givors, gérée par Martial Passi (PCF) depuis 1993, dispose d'une bonne note dans notre classement : 7,2/10. Cela s'explique principalement par le fait que le maire a su désendetter la ville. Alors qu'elle était de 373€ par habitants en 2007, la dette mesurait seulement 12€ par personne en 2012. Une réussite importante pour la ville qui fonctionne désormais en auto-financement. "Au départ, nous avons réduit la dette grâce à nos seuls effets de gestion. Mais elle a connu une chute sensible lorsque nous avons intégré tous les dispositifs contractuels. " explique Martial Passi. En effet, Givors a adhéré au Grand Lyon en 2007 et ses aides financières lui ont permis de rembourser plus rapidement sa dette.
Le taux d'imposition a également diminué malgré l'augmentation des bases. Mais les frais de fonctionnement sont plutôt conséquents, avec plus de 1 200€ dépensés par habitant contre 562€ en dépenses d'équipement. "Au niveau des investissements, on est au summum de ce qu'on peut réaliser. Au-delà, on serait incapables de les mener à bien sans augmenter notre masse salariale qui est déjà importante.", justifie le maire.
Regrouper les services municipaux
Du point de vue des postes budgétaires, la ville a beaucoup investi dans le sport avec 197€ par habitant, soit 120€ de plus que sa voisine, Grigny. Elle a ainsi mis en place des terrains de sport synthétiques dans chaque quartier. Mais les investissements principaux sont le centre technique municipal et le moulin Mandela. S'élevant respectivement à près de 5,9 et 3,3 millions d'euros, ces investissements regroupent différents services municipaux en un seul lieu afin de baisser les coûts de fonctionnement tout en libérant de l'espace pour construire.
Si ces investissements sont importants, toutes les sommes allouées aux différents postes budgétaires ne le sont pas. Ainsi, seul 31€ par habitant ont été dépensés en 2012 pour le budget social. Malgré une nette augmentation (+35%), le budget famille reste lui aussi faible avec 754€ par jeune enfant pour plus de 2 000€ à Feyzin.
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Le budget de Givors à la loupe
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Méthodologie
Nous avons pris les chiffres des comptes administratifs 2007 et 2012 de la commune pour calculer les évolutions. Pour obtenir la note générale de bonne gestion, nous avons établi une moyenne selon six critères * :
- les dépenses réelles de fonctionnement par habitant
- le produit des impositions directes par habitant
- les dépenses d'équipement brut par habitant (= les investissements)
- l'encours de la dette par habitant
- les dépenses de personnel / dépenses générales
- l’encours de la dette / recettes réelles de fonctionnement
A titre d'exemple, chaque habitant de Givors doit 12€ pour rembourser la dette et rapporte à la ville 458€ au titre des taxes et impôts locaux.
Tous les critères n'apparaissent pas par souci de compréhension des tableaux. Les résultats complets des 12 principales villes de l’agglomération sont disponibles dans le numéro de janvier 2014 de Lyon Capitale. Nous avons choisi de confronter ces chiffres à ceux de Feyzin, Grigny et Francheville tout en gardant Lyon comme ville-témoin.
* Pour Feyzin, seuls les quatre premiers critères ont été retenus, les deux derniers ne nous ayant pas été communiqués.
Quand on voit l etat de delabrement de deliquescence de cette ville on se dit que le communisme c est le pire des systemes comment peut on encore voter communisme?