Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole de Lyon © Antoine Merlet

Gouvernance, place des maires... Bruno Bernard et la Métropole de Lyon chahutés par la droite

La gouvernance de Bruno Bernard et le fonctionnement de la Métropole de Lyon ont occupé les débats ce lundi, jour de rentrée du conseil métropolitain.

Ce lundi, l'ombre du sénateur LR Etienne Blanc a plané sur la rentrée du conseil de la Métropole de Lyon. Avec le député LR et conseiller métropolitain, Alexandre Vincendet, il souhaite déposer une proposition de loi pour faire marche arrière sur la structure de la Métropole de Lyon. A l'origine de la fronde des maires initiée à la rentrée 2021, contre la gouvernance jugée trop verticale de Bruno Bernard, Marc Grivel du groupe Synergies a ainsi tancé la législation : "La loi MAPTAM (loi qui a réorganisé le statut de la Métropole de Lyon, Ndlr) a rompu les liens entre les communes et la métropole, à tel point qu'elles ne sont plus représentées au sein du conseil."

Pour Bruno Bernard, "il y a des difficultés avec une poignée de maires LR"

Son groupe, comme tous les groupes d'oppositions à l'exception des Progressistes et Républicains de David Kimelfeld et du groupe Inventer la Métropole de demain, souhaite ainsi que la proposition de loi LR aboutisse pour, notamment, faire siéger les 59 maires des communes au sein du conseil. "59 sièges sur 150, ce n'est pas la révolution, c'est une adaptation citoyenne", a ajouté Marc Grivel. "On comprends que vous n'y soyez pas favorable, vous n'avez aucune confiance en les élus communaux", a tancé Philippe Cochet, du groupe La Métro positive, expliquant que cette modification permettrait des "débats avec les communes et des prises de décision plus éclairées".

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L'ancien président de la Métropole, David Kimelfeld, s'est dit opposé à une loi qui "nous ferait revenir en arrière sur l’efficacité, la puissance et la représentation démocratique de notre Métropole". Selon l'élu du groupe Progressistes et Républicains, la loi MAPTAM a "des imperfections qu'il faudra un jour corriger", mais c'est avant tout la "difficulté à prendre parfois de la hauteur, à agir en Président de tous les élus métropolitains, de tous ses agents et de tous ses habitants", de Bruno Bernard, qui serait à l'origine d'une "crise" de gouvernance. "Ce n’est pas l’outil métropole qui n’est pas bon , c’est l’usage que vous en faites", a-t-il lancé, égratignant au passage le sénateur Etienne Blanc et sa proposition de loi "qui ne verra jamais le jour".

Le président de la Métropole a quant à lui rappelé que "cette attaque a déjà été faite il y a deux ans", lors de la fronde des maires, et n'a donc, selon Bruno Bernard, "plus beaucoup de crédibilité". Et d'ajouter : "La relation avec les maires est bonne, il y a des difficultés avec une poignée de maires républicains." Le président a par ailleurs noté que le rapport du Sénat, rendu en décembre 2022, s'il confirmait une "gouvernance excessivement centralisée" écartait la possibilité d'un retour en arrière.

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