Dès le coup d’envoi du “grand débat national” qui doit dessiner une porte de sortie à la crise des Gilets jaunes, deux communes de la métropole ont organisé une réunion publique : Grigny et Saint-Germain-au-Mont-d’Or. La sociologie de ces deux communes, très éloignée, a débouché sur deux priorités bien différentes : la fin du monde et la fin du mois. Ces deux soirées d’échanges ont aussi montré les limites de l’exercice, entre Gilets jaunes et citoyens sans gilet.
Deux salles, deux ambiances. Les deux premières dates du “grand débat national” dans le Rhône ont livré des représentations très différentes, à Saint-Germain-au-Mont-d’Or, qui a ouvert le bal, et à Grigny le lendemain. La concertation voulue par Emmanuel Macron pour répondre aux Gilets jaunes et à la crise qu’ils ont ouverte a mis en avant des fractures françaises qui semblent difficilement réconciliables. Entre élus et citoyens, mais aussi entre les Gilets jaunes et le reste du pays. Le clivage souligné par le président de la République entre la fin du monde et la fin du mois s’est ancré dans le réel au travers des deux premières réunions publiques organisées sur le territoire métropolitain, à l’initiative directe ou indirecte de parlementaires LREM. Structurés d’une façon identique autour des quatre grands thèmes mis en débat par l’Élysée, les échanges ont rapidement bifurqué vers des chemins différents dans les monts d’Or et dans l’ancien bastion communiste du sud du département.Le Gilet des monts d’OrIl vous reste 88 % de l'article à lire.
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