Comme il l’a affirmé hier, Gérard Collomb a bien eu du mal à faire élire à la tête du Grand Lyon David Kimelfeld en 2017 . Ce que ne dit pas le maire de Lyon, c’est qu’il n’a pas repris son siège à la métropole de Lyon pour les mêmes raisons. Explications.
Lors d'une interview donnée dimanche à France Info, Gérard Collomb a assuré avoir eu du mal “à faire élire David Kimelfeld comme président” en 2017. Lors du départ de Gérard Collomb à Paris, la question se posait de savoir si son successeur réussirait à réunir une majorité suffisante pour être élu. Échaudés par une réforme territoriale qui va réduire leur poids dans le conseil métropolitain, les élus du groupe Synergies-Avenir, qui réunit les élus des monts d'Or et du val de Saône, menaçaient de voter contre l’exécutif alors qu'en 2014 ils avaient contribué à l'élection de Gérard Collomb. “Pour nous l'important est de savoir où l’on va et pas avec qui”, pointait à l'époque Marc Grivel, le président de ce groupe politique, qui espérait que le nouveau ministre de l'Intérieur change le mode de scrutin qui désavantageait sa formation. David Kimelfeld avait finalement été élu avec 92 voix sur 162, avec les voix de ces maires de droite, loin devant la candidate LR Véronique Sarselli et ses 40 bulletins.
Or, depuis 2017, le mode de scrutin des élections métropolitaines n'a pas été modifié par Gérard Collomb comme il avait pu le laisser entendre au groupe Synergies. De retour à Lyon, l’ancien ministre a repris son siège de maire, mais délaissé celui de président du Grand Lyon.
Un choix plus contraint que choisi, l’édile craignant de ne pas réunir de majorité après le coup de canif mis dans le contrat validé avec les maires Synergies un an plus tôt et après les annonces publiques du PS (lire ici) et de EELV (ici) qui avaient déclaré “qu’ils ne participeraient pas à la majorité de Gérard Collomb”.