Malgré une pression constante sur le logement à Lyon et une hausse de près de 6% des loyers à Lyon l'an passé, la métropole se refuse pour le moment à encadrer le prix des logements à la location.
La loi Elan, adoptée en novembre 2018, donne la possibilité aux agglomérations volontaires de rétablir l'encadrement des loyers à titre expérimental sur une période de 5 ans. Comme nous l’écrivions jeudi, selon le baromètre de la location de SeLoger.com, entre 2018 et 2019, Lyon est l'une des villes où la hausse des loyers a été la plus forte : 6%. Dans la ville, le prix moyen d'un loyer charges comprises pour 57 m2 est ainsi de 869 euros.
Malgré cette très forte augmentation, la métropole de Lyon n'envisage pour le moment pas de mettre en place cet encadrement. Questionné par les élus écologistes et socialistes lors du dernier conseil métropolitain, l'exécutif président par David Kimelfeld s'est opposé à une telle mesure. “Les loyers ont progressé de 6 % en un an alors que l’offre disponible a baissé de 15 %. L’encadrement devient donc une nécessité sinon la fracture territoriale et sociale va s'agrandir encore”, a déclaré la sénatrice PS du Rhône Annie Guillemot.
“Quand bien même nous soyons dans une situation tendue, les loyers restent raisonnables sur notre territoire”, a répondu Michel Le Faou, le vice-président en charge de l'urbanisme. En mars dernier lors de la présentation du “Plan d’urgence pour l’accès au logement”, l'élu proche de David Kimelfeld avait notamment évoqué “les effets pervers” que pourrait avoir une telle mesure.