Bruno Bernard, le candidat EELV à la présidence du Grand Lyon, a critiqué le choix fait par le parti Les Républicains d'investir 14 hommes en tête de liste pour les élections métropolitaines.
“Quel est le féminin de candidat ? Suppléante !”. C'est avec cette blague courante dans le milieu politique que Bruno Bernard, candidat EELV à la présidence de la métropole de Lyon a critiqué son opposant politique LR François-Noël Buffet. Mercredi, le sénateur, candidat à la présidence de la métropole, a présenté ses 14 têtes de liste, tous des hommes, chacun étant en binôme avec une femme (lire ici). “Si le mot tête de liste est féminin, ce sont bien 14 hommes qui ont été choisis pour mener cette campagne et accéder aux postes de conseillers métropolitains. À l'extrême droite, même scénario avec 10 hommes pour 4 femmes qui ont été désignés”, tacle le candidat EELV dans un communiqué.
Buffet, major d'hommes
François-Noël Buffet a assuré hier qu'il assumait ce choix ne voulant pas tomber dans le “marketing”. “Nous n’avons que des têtes de liste homme, mais je l’assume. Nous sommes en charge dans la majorité des communes et les maires sont majoritairement des hommes (…) Les listes font qu’il y a un ordre, mais une fois l’élection passée, cela n’a plus aucune importance. Chacun est à la place qu’il a choisie et acceptée”, a-t-il expliqué François-Noël Buffet. “Ni la parité ni l’égalité hommes-femmes ne sont du marketing politique, a commenté Bruno Bernard. Chez les écologistes, la parité est un souci de chaque instant. Je suis fier de mener une équipe de 7 hommes et 7 femmes pour la Métropole de Lyon. Les seules candidatures parfaitement paritaires à ce jour.”
“Si la parité en politique est inscrite dans la loi depuis le 6 juin 2000, dans les faits on en est loin ! Seuls 16% des Maires français sont des femmes. À la Métropole de Lyon, sur 59 communes, 12 sont dirigées par des femmes. Les politiques publiques s'en ressentent, trop souvent pensées par des hommes pour des hommes”, a ajouté Fanny Dubot, candidate à la mairie du 7e arrondissement de Lyon.
Politiquement, pour ne pas disperser les voix, la droite a choisi de mettre en avant des élus qui sont aussi têtes de liste dans leurs communes respectives lors des prochaines élections municipales. Une autre forme de marketing au détriment de la parité.