Grégory Cuilleron rejoint Macron, mais “pas pour briguer un poste”

Le mouvement En Marche a annoncé ce jeudi le soutien à Emmanuel Macron du cuisinier lyonnais Grégory Cuilleron. Un premier engagement pour le chef lyonnais, qui y voit l’occasion de promouvoir son combat pour l’inclusion des personnes en situation de handicap. Entretien.

Lyon Capitale : Pourquoi avoir choisi de soutenir Emmanuel Macron ?

Grégory Cuilleron : C’est la première fois que je rejoins un mouvement politique. La chose publique et la politique sont des choses qui m’intéressent. Ce n’est pas quelque chose sur quoi je voulais m’exprimer habituellement, mais j’en ai ressenti le besoin. Emmanuel Macron porte des valeurs inclusives qui me conviennent alors que jusqu’à présent la politique était quelque chose de clivant.

Vous considérez-vous plutôt comme quelqu’un de droite, ou de gauche ?

Je me définis comme quelqu’un de centre-droit, très démocrate et très républicain. Vu les circonstances, vu l’émergence du FN, il était important pour moi de soutenir Emmanuel Macron. À l’origine, j’ai lu son bouquin à la fin de l’année 2016 et il m’a travaillé. Par la suite, j’ai fait quelques réunions dans le 5e parce que je connais Thomas Rudigoz, le maire de l’arrondissement. Et finalement j’ai accepté que le mouvement En Marche annonce officiellement mon soutien.

“Ma seule ambition depuis tout petit, c’est d’être maire du 5e arrondissement”

Quelles sont les mesures sur le handicap qui vous ont intéressé chez Emmanuel Macron ?

Pour le moment, il n’y a pas énormément de points sur le handicap dans son programme, mais il y a un réel intérêt parce que c’est un des rares à parler de handicap. Selon moi, il faut faire bouger les lignes, mais sans faire le larmoyant. La chose la plus importante est d’inclure les handicapés dans le débat en leur donnant les outils pour y participer.

Justement, quels seraient ces outils ?

Par exemple, c’est un point important, il n’y a pas de statut commun des travailleurs handicapés en Europe. Si je voulais aller travailler en Roumanie, je n’aurais pas le statut de travailleur handicapé. Il faut solliciter l’Europe pour harmoniser cela. J’aimerais aussi qu’il y ait un véritable accès à la culture et aux loisirs pour les handicapés. Que ce soit dans le sport, les concerts ou encore les musées. Et enfin qu’un gros travail soit fait sur les transports publics. Ce n’est pas parce que l’on est handicapé que l’on doit prévoir son trajet des heures à l’avance. Être handicapé, ce n’est pas subir la vie. Il faut donner aux personnes handicapées les moyens de tout faire de façon autonome.

Maintenant que vous avez annoncé votre soutien, êtes-vous prêt à vous engager localement en politique ?

Pour être très franc, je n’y ai pas du tout pensé. Par exemple, même si Emmanuel Macron veut présenter des gens de la société civile aux législatives, je peux déjà dire que je n’en ferai pas partie. Après, si demain je dois m’engager en politique, ce sera avec grand plaisir. Je ne m’interdis rien, mais je ne viens pas pour briguer un poste. Ma seule ambition depuis tout petit c’est d’être maire du 5e arrondissement. Mais Thomas Rudigoz est un ami, donc il va falloir en parler avec lui (rire).

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