La ville de Grigny, dirigée par René Balme (FdG), présente un budget 2012 plutôt stable par rapport à 2007. Mais la commune doit faire face à une dette importante.
Maire de Grigny depuis 1992, René Balme se représentera sous l'étiquette Front de Gauche aux prochaines municipales en vue de briguer un "dernier mandat". Il a notamment mis en œuvre un budget participatif depuis 2005 dans la commune. 60% des dépenses d'investissement sont ainsi proposées et votées par les habitants.
Avec une note de 3,8/10 dans notre classement, la situation peut être améliorée. Malgré une légère diminution, la dette représente encore plus de 1 100€ par habitant. Un chiffre supérieur à celui de la moyenne des communes de même strate qui est de 874€. Un constat que ne partage pas le maire, estimant que "la gestion de la dette est excellente". Les frais de fonctionnement sont importants, limitant ainsi les capacités d'investissement de la ville. Ils représentent près de 1 100€ par habitant pour seulement 240€ de dépenses en équipement.
Une politique de gauche
L'orientation à gauche de la mairie se ressent dans les priorités budgétaires. La ville dépense d'abord pour la culture (81€ par habitant), l'urbanisme (78 € par habitant), le sport (74€ par habitant), et le social (28€ par habitant), plutôt que pour les actions économiques (4€ par habitant) ou la sécurité (19€ par habitant). Pour comparaison, le budget sécurité de Feyzin est de 90€, et celui de Lyon de 61€.
Mais, globalement, la plupart de ces budgets restent inférieurs à la moyenne de l'agglomération. Un choix politique, selon René Balme: "Nous ne sommes pas dans une course aux investissements, nous cherchons surtout à répondre à des besoins".
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Le budget de Grigny à la loupe
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Méthodologie
Nous avons pris les chiffres des comptes administratifs 2007 et 2012 de la commune pour calculer les évolutions. Pour obtenir la note générale de bonne gestion, nous avons établi une moyenne selon six critères* :
- les dépenses réelles de fonctionnement par habitant
- le produit des impositions directes par habitant
- les dépenses d'équipement brut par habitant (= les investissements)
- l'encours de la dette par habitant
- les dépenses de personnel / dépenses générales
- l'encours de la dette / recettes réelles de fonctionnement
A titre d'exemple, chaque habitant de Grigny doit 1 114€ pour rembourser la dette et rapporte à la ville 552€ au titre des taxes et impôts locaux.
Tous les critères n'apparaissent pas par souci de compréhension des tableaux. Les résultats complets des 12 principales villes de l’agglomération sont disponibles dans le numéro de janvier 2014 de Lyon Capitale. Nous avons choisi de confronter ces chiffres à ceux de sa voisine Givors, autre municipalité de gauche, et de deux communes de population équivalente, Irigny et Feyzin, en gardant Lyon comme ville-témoin.
* Pour la ville de Feyzin, seuls les quatre premiers critères ont été retenus, les deux derniers ne nous ayant pas été communiqués.