Le torchon brûle depuis le début de l'été entre de nombreux maires de l'agglomération lyonnaise et la Métropole de Lyon. Président du groupe Synergies à la Métropole de Lyon, fin connaisseur des arcanes politiques du Grand Lyon, Marc Grivel revient aux sources du mécontentement des maires dans l'émission 6 minutes chrono sur Lyon Capitale.
Les relations sont tendues depuis des semaines entre de nombreux maires de la Métropole de Lyon et la Métropole. Notamment après la découverte des projets locaux retenus par la Métropole de Lyon dans leurs communes pour la PPI, le document qui recense les projets d’investissements que la Métropole va porter jusqu’en 2026.
“C’est une vraie erreur politique d’avoir créé deux légitimités qui s’affrontent”, pointe Marc Grivel à l’heure de revenir aux sources du mécontentement des maires : la création de la Métropole. @lyoncap #6mnchrono pic.twitter.com/Ieeh6vF6uJ
— Lyon Capitale (@lyoncap) October 2, 2021
Mécontents des financements alloués à leurs communes dans la programmation d’investissements de la Métropole de Lyon, de nombreux maires des 59 communes du Grand Lyon, principalement LR, se sentent méprisés par la Métropole de Lyon, dirigée depuis juillet 2020 par les écologistes. Ils menacent même de faire sécession, de quitter la mastodonte Métropole de Lyon aux multiples compétences. Lyon Capitale avait traité longuement le sujet début juillet. Retrouvez notre décryptage ici.
Lire aussi : Le torchon continue de brûler entre de nombreux maires, mécontents, et la Métropole de Lyon
Marc Grivel, président du groupe Synergies à la Métropole de Lyon, connaît parfaitement les arcanes du Grand Lyon. Il est l'invité de l'émission 6 minutes chrono sur Lyon Capitale.
"C’est une vraie erreur politique d’avoir créé deux légitimités qui s’affrontent", pointe Marc Grivel à l’heure de revenir aux sources du mécontentement des maires : la création de la Métropole en 2015.
"Le fait de nous avoir mis à l’écart c’est une façon de nous sortir de la métropole. Bruno Bernard nous a mis sur le bord de la touche", poursuit-il.
“Le fait de nous avoir mis à l’écart c’est une façon de nous sortir de la métropole. Bruno Bernard nous a mis sur le bord de la touche”, estime Marc Grivel. @lyoncap #6mnchrono pic.twitter.com/RarxgazuAY
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L'interview de 6 minutes complète est à retrouver ci-dessous :
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Pourquoi faire 2 fois un article sur le même sujet ?
".............C’est une vraie erreur politique d’avoir créé deux légitimités qui s’affrontent”..........."
ha ha ha. Voilà ce que ça donne vos versions de "démocratie représentative". 😀
Il n'y a qu'une seule et unique démocratie : dêmos («le peuple») + krátos («la puissance, le pouvoir»)
donc tout l'enfumage de "démocratie" actuel, c'est bien tout sauf le pouvoir au peuple.
L'avenir est à la démocratie réelle directe, avec élévation du niveau de connaissances de chacun.
Le reste est illusion.
S'il existaient quelques tensions entre la Métro et les municipalités, elles semblaient moins acerbes sous l'ère Collomb !
Rien à voir : vous savez très bien que le précédent conseil de Métropole était le résultat des élections "à l'ancienne manière", c'est à dire issu d'élections au deuxième degré.
Les Conseillers métropolitains sont depuis les élections du printemps 2020 élus au suffrage universel direct.
Il est à peu près certain qu'un autre parti, s'il obtenait la majorité absolue, dirigerait de la même façon.
On le verra en 2026, ou 2032 ou 2038.
"à l'ancienne manière" Et donc la nouvelle, c'est la votre, mais laquelle ?
Cinq des communes de la Métropole ont (chacune) une population équivalente à un millième de celle de la Métropole.
Admettrait t'on que des arrondissements de Lyon aient seulement 520 habitants, et comment devraient ils être représentés dans un conseil municipal de 73 membres (soit un conseiller pour 7120 personnes environ) ?
A la Métropole les gens ont voté dans circonscriptions électorales ayant des populations entre 62000 et 147000 personnes, et un prorata de 1 conseiller pour 8800 hab a été défini, et respecté.
On n'a pas voté au nom de la commune où on habite.
C'est un système qui a été voulu par Gérard Collomb et Michel Mercier, qui savaient très bien que leur nouveau système "sacrifiait" les maires des plus petites communes, et que ces maires ne seraient plus obligatoirement LE représentant de leur commune dans le conseil de la Métropole.