Comme Jacques Chirac en son temps, François Hollande aime le salon de l'agriculture et fait durer le plaisir : il y a passé 8 heures hier, et en a profité pour faire passer quelques messages.
Alors qu'il est un peu retombé dans les derniers sondages, après l'embellie qui a suivi l'attentat à Charlie hebdo, le président a pris tout son temps hier au salon de l'agriculture. Car il avait des choses à dire. Aux agriculteurs bien-sûr, qui ont "un avenir". Devant les caméras de BFM, il les a exhortés à une semaine des élections départementales, à ne "pas écouter les populistes, il faut écouter l'Europe qui a des solutions pour les agriculteurs, a-t-il ajouté. Le populisme ronge les campagnes, avec eux il n'y aurait plus d'Europe, plus d'aides aux agriculteurs, plus de garanties sur un certain nombre de prix". Mais avant tout, François Hollande avait un message à faire passer à sa propre majorité, pour l'appeler à "la responsabilité" après l'usage du 49-3 cette semaine sur la loi Macron. Pour le président, les frondeurs risquent d'alimenter la "défiance" des Français, en ne faisant pas "ce que veut le pays". Selon lui, les Français demandent avant tout que"le pays change, que le pays réussisse." Et de conclure : "maintenant, il faut aller vite".