Les Gilets jaunes sont devenus le cauchemar de La République en Marche. Cette fronde les a marqués au fer rouge, ou plutôt jaune. Les prochaines élections, surtout les européennes, sont d’ores et déjà considérées comme perdues. La résignation gagne même les rangs des “marcheurs” quant à une possible dissolution de l’Assemblée nationale. Les autres partis s’en réjouissent. Finalement, seul Laurent Wauquiez a trouvé les moyens de se prendre les pieds dans le tapis jaune.
Les pertes de mémoire de Laurent Wauquiez
Même sur un mouvement dont il se sent proche et qui valide certaines de ses prédictions politiques (monde rural contre grandes villes, ras-le-bol), Laurent Wauquiez arrive à se retrouver au cœur d'une polémique. Invité d'une matinale radio, le président du parti Les Républicains a affirmé n'avoir “jamais enfilé le gilet jaune”. Problème pour lui, le 17 novembre, lors de l'acte I de la mobilisation, il avait troqué son habituelle parka rouge contre ce vêtement encore plus voyant. En arrivant à l’hôtel de région, qu'ils bloquent depuis ce vendredi, les Gilets jaunes avaient encore ce mensonge en travers de la gorge.Les indignations choisies de Laurent Wauquiez
Un acte “indigne et lâche” perpétré par des “idéologues extrémistes”. Non, Laurent Wauquiez n'a pas utilisé ces mots pour dénoncer les dégradations commises par des Gilets jaunes à la préfecture du Puy-en-Velay. Il les a réservés aux vegans qui ont incendié un abattoir dans l'Ain cet automne. À l'heure de commenter l'incendie de la préfecture de son fief, Laurent Wauquiez a simplement expliqué ne pas reconnaître son département.Il vous reste 75 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.