Le parc immobilier et foncier municipal (plus de 8 millions de mètres carrés de foncier et plus de 1 200 sites immobiliers) est une richesse qui peut s’avérer coûteuse. Pionnier dans la valorisation de son patrimoine, Lyon fait de l’arbitrage permanent de ses biens pour produire du service public. Les méthodes sont parfois critiquées.
“La ville a mené une bonne gestion de patrimoine.” Le 24 janvier 2014, lors d’une conférence consacrée à son bilan de (deuxième) mandat (1), Gérard Collomb revenait sur ce qui était considéré comme l’un de ses plus gros fiascos : le quartier Grôlée. De l’“échec” vilipendé par l’opposition, le maire de Lyon fait un succès salué par tout son camp. La vente de dix immeubles des rues Grôlée et Carnot a rapporté 87 millions d’euros à la ville, ce qui correspond à 74 % de la taxe d’habitation versée à l’époque par les Lyonnais. “Nous avons utilisé cet argent pour financer les remises à niveau des écoles et locaux gérés par la ville, sans endetter les Lyonnais”, justifie alors le maire de Lyon (lire Ce qu’a oublié de dire Gérard Collomb…). Si la vente du quartier Grôlée a été la plus importante (en valeur) de ces quinze dernières années, la ville de Lyon procède fréquemment à des cessions et acquisitions immobilières. “Le patrimoine immobilier est le support indispensable à l’exercice de notre mission de service public”, défend Christiane Cerutti, directrice de l’immobilier à la mairie. La gestion “active” de patrimoine, la municipalité s’y est véritablement mise en 2005, peu ou prou avec la vente de Grôlée. “Il y a eu une prise de conscience à cette époque, explique Mme Cerutti, que le patrimoine pouvait être une ressource à préserver mais aussi une richesse pour investir dans des équipements publics.”Il vous reste 78 % de l'article à lire.
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