Une loi interdisant les téléphones portables dans les écoles et les collèges dès la rentrée 2018 a été votée ce jeudi. D’après le député LR du Rhône, Bernard Perrut, celle-ci est inutile puisque l’interdiction existe déjà dans le Code de l’éducation depuis 2010.
Les téléphones portables doublement interdits à l’école. Ce jeudi, l’Assemblée nationale a voté l’interdiction "effective" des téléphones portables dans les écoles et les collèges dès la rentrée prochaine. La proposition de loi a été adoptée en première lecture grâce à la majorité des votes LREM, MoDem et UDI-Agir. Pour Bernard Perrut, député LR du Rhône, cette loi est inutile puisqu’une disposition existe déjà. Pour appuyer ses dires, il cite le Code de l’éducation qui prévoit déjà depuis la loi du 12 juillet 2010 l’interdiction du téléphone portable "dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur". "C’est simplement de la communication", explique-t-il. Pour le député, la question est complexe et mérite qu’on se penche dessus, mais il aurait été préférable de renforcer l’application des dispositions existantes en obligeant les écoles et collèges à les intégrer dans leurs règlements intérieurs.
La loi apporte quand même quelques nouveautés, elle étend notamment l’interdiction à "tout équipement de communication électronique" incluant les tablettes et autres, et autorise les professeurs à confisquer les téléphones portables de leurs élèves. Une mesure qui "transforme les professeurs en police du portable" selon Bernard Perrut. Il souligne également que pour que tous les écoliers et collégiens de France puissent déposer leur portable avant d’entrer en cours, il faudrait environ trois millions de casiers, et la nécessité pour certains jeunes en difficulté d’utiliser leur téléphone entre les cours. Les élus LREM ont également demandé l’organisation d’une "semaine d’enseignement sans écran", pour l’instant en vain malgré le soutien du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.