Jean-Charles Kohlhaas
© Tim Douet

Jean-Charles Kohlhaas : “Il n’y aura aucun enjeu à voter utile”

Devant environ 300 personnes, le Rassemblement avec à sa tête Jean-Charles Kohlhaas tenait ce lundi son dernier meeting dans le Rhône avant le premier tour des élections régionales.

Ce lundi soir, les têtes de liste du Rassemblement étaient au Transbordeur, à Lyon, pour leur dernier meeting dans le Rhône avant le premier tour des élections régionales le 6 décembre.

Entouré de Pierre Larrouturou, fondateur de Nouvelle Donne, d’Élisa Martin, adjointe au maire de Grenoble, de l'eurodéputée EELV Michèle Rivasi, du conseiller régional sortant Philippe Meirieu et de Corinne Morel-Darleux (Parti de gauche), porte-parole du Rassemblement, Jean-Charles Kohlhaas a entamé la dernière ligne droite de sa campagne devant plus de 300 personnes.

Après avoir laissé ses compagnons de scène parler de leur Rassemblement, Kohlhaas a pris la parole et s'est concentré sur un adversaire : Laurent Wauquiez. "Ce soir je vais me concentrer sur un seul adversaire, présenté comme un gendre idéal. Mais, en y regardant de plus près, cet homme si brillant m’a déçu à bien des égards", a-t-il lancé.

“Qui sait, Wauquiez veut peut-être devenir pape ?”

Se targuant de faire partie d'un mouvement représentant la société civile, Jean-Charles Kohlhaas a attaqué Laurent Wauquiez sur sa manière de faire de la politique. "Cet homme ne fait pas de la politique, il fait de la communication politique, il ne connaît pas ses dossiers. Il veut juste des mandats et être élu. Même la région ne sera qu'un tremplin à son ambition, qui doit être plus grande. Mais il a tellement d'ambition que même être président de la République pourrait être insuffisant. Qui sait, peut-être veut-il devenir pape ?" a lancé le candidat du Rassemblement.

Après ces saillies contre le candidat Les Républicains, Jean-Charles Kohlhaas a expliqué son slogan “Bien vivre en région” : "Bien vivre en région, c'est une agriculture locale solidaire et bio. C'est une région moins polluée. C'est une meilleure utilisation du bien public. C'est ne pas oublier les citoyens. Car, si la France a tué son roi, elle a la plus grande collection de roitelets du monde", a-t-il expliqué en ponctuant chaque phrase par un "On le dit, on le fera".

"Il n'y aura aucun enjeu à voter utile dans ce type d’élection au scrutin majoritaire à deux tours. Il faut donc se lâcher. La meilleure arme contre le terrorisme, c'est la démocratie. Il faut donc voter et voter pour le Rassemblement citoyen écologiste et solidaire", a conclu Jean-Charles Kohlhaas.

Des militants confiants

Dans la salle, le public rencontré est majoritairement Front de gauche et société civile, difficile de trouver des Verts. "Je suis encarté à EELV et c'est vrai que je ne connais pas beaucoup de monde", nous a confié Jean-Christophe. S'il va rarement aux meetings, il admet que celui-ci lui a plu : "Il y a de plus en plus de proximité avec le Front de gauche. Le PS étant trop à droite, on se tourne naturellement vers la gauche. Et aujourd'hui, être rassemblé est important pour avoir des élus, parce que c'est grâce aux élus que l'on peut faire passer des idées."

Si la plupart des militants rencontrés sont "séduits par l'idée de rassemblement", comme Anne-Marie, citoyenne non encartée et 4e de la liste du Rhône, d'autres sont plus "circonspects" devant le choix du nom. "Le Rassemblement, ça ne veut pas dire grand-chose et c'est assez difficile pour les gens d'identifier le mouvement", estime Antoine, avant de confier être "tout de même confiant pour la suite".

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