Dans une interview accordée à BFM TV, l'ancien ministre du Budget annonce sa démission de ses fonctions de député.
"La faute morale que j'ai commise et que je reconnais ne me permet pas de rester député. Je présente donc ma démission de ce mandat. Et je vous le dis avec tristesse." C'est ce que vient de déclarer l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, dans une interview accordée à BFM TV.
Continuera-t-il à avoir une vie politique ? Non. "Il n'y a de vie politique que si on est élu. N'étant plus élu, il n'y a donc plus de vie politique à mener." Et de balayer un éventuel retour en politique dans un futur plus ou moins éloigné : "Ce serait infiniment peu probable", affirme Jérôme Cahuzac. Quant à savoir s'il renonce à ses indemnités de ministre, l'homme botte en touche, jugeant qu'il s'agit d'une "question juridique" ; il renvoie la balle à son avocat.
Cahuzac continue de se moquer du monde, mais, s'il trouve des imbéciles pour le croire, tant mieux pour lui. Il est étrange que la presse fasse le silence sur l'interview que Moscovici a donnée à Mediapart; il y dit pourtant une chose dont il ne semble pas mesurer la portée. Il affirme que, dès le 14 décembre, on a demandé à Cahuzac de signer un papier démentant l'existence d'un compte en Suisse, demande à laquelle Cahuzac n'a pas donné suite.
si cela vous intéresse, un peu de lecture sur un sujet d’actualité avec les écuries d’Augias de la république, (texte écrit avant les annonces faites par le Président)…Mais, pas de paradis fiscaux, pas d’évasion fiscale (une simplicité biblique)...http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/plutot-que-de-le-vouer-aux-133913
Pour qui n'est pas totalement idiot, il est évident que, dès le 15 décembre, disons, il était clair que Cahuzac avait un compte, sinon il aurait immédiatement signé le papier. Donc, Moscovici, Hollande, Ayrault, Bartolone et les autres savaient qu'il détenait ce compte (en admettant qu'ils ne l'aient pas su avant). Et donc encore, Moscovici et Bartolone mentaient décidément quand ils disaient, des mois après, que la Suisse avait blanchi Cahuzac.