Invitée ce matin de Sud Radio, Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes, a défendu la réforme ferroviaire, alors que les personnels se sont mis en grève aujourd'hui.
Karine Berger a notamment vanté le rapprochement entre la SNCF et RFF, "qui se faisaient la guerre en permanence". Elle juge prioritaire de faire porter les nouveaux investissements sur les "lignes non TGV", sans quoi le réseau s'exposerait "à des problèmes de sécurité". Elle a notamment évoqué l'accident de Brétigny-sur-Orge, entre Paris et Limoges.
Notre journaliste Christophe Bordet lui a rappelé que la dette pourrait s'élever à 80 milliards d'euros en 2025 (chiffre communiqué par le ministre des Transports). "Ce n'est pas une entreprise comme une autre, c'est une entreprise de service public", a objecté Karine Berger, soulignant les "impacts positifs", en termes de développement d'entreprises et d'emplois sur les territoires grâce à la présence de gares. "Il ne faut pas demander à la SNCF et à RFF d'être capables d'assumer seuls cette dette", a-t-elle expliqué. Si elle a observé que la libéralisation du réseau ferroviaire a constitué "une catastrophe" au Royaume-Uni, Karine Berger a défendu l'ouverture à la concurrence.
Alors que le Gouvernement annonce un coup de pouce supplémentaire pour les travailleurs rémunérés au voisinage du Smic, la députée socialiste estime qu'"on a un problème de pouvoir d'achat qui est en train de se créer". "Les entreprises ont besoin de clients", a-t-elle fait valoir.
L’intégralité de l'interview de Karine Berger est à réécouter en podcast ci-dessus.