David Kimelfeld et Georges Képénékian lors de la réélection de Gérard Collomb le 5 nov 2018 © Tim Douet

Kimelfeld et les frondeurs d'En Marche se draguent mutuellement

David Kimelfed, depuis son fauteuil de président de la métropole, tisse sa toile en participant à des rencontres politiques qui ne sont clairement pas neutres. Son cœur de cible apparaît  : les déçus des années Collomb.

David Kimelfeld s'inscrit, au lendemain de l'élection de Gérard Collomb, dans une séquence politique où il veut ratisser large pour rassembler tout aussi largement en vue de 2020. Il entend se poser en alternative crédible et plus consensuelle à une nouvelle candidature de Gérard Collomb en 2020. Ce samedi, David Kimelfeld devait se rendre à une réunion publique du PS organisée par les élus socialistes du conseil régional qui célèbre au vitriol le bilan de mi-mandat de Laurent Wauquiez. Son agenda de président de la métropole l'empêchera toutefois d'être présent. "Son absence n'est pas liée à des raisons politiques", jure-t-on dans son entourage. Sa présence lors de cet événement devait être l'un de ces petits cailloux que le président de la métropole sème sur la route d'une candidature qu'il désire de plus en plus ardemment.

Les frondeurs au service de Kimelfeld  ?

Le prochain, il le sèmera le 19 novembre dans un événement estampillé La République en Marche dans une réunion publique intitulée "Ce que l'Europe vous apporte concrètement dans la métropole". Ce rendez-vous semble avoir été monté spécialement pour David Kimelfeld dont la présence est annoncée et confirmée. À la baguette, on retrouve une majorité de comités locaux frondeurs du parti présidentiel. Ceux-là mêmes qui ont adressé une lettre de griefs reprochés à Caroline Collomb, la patronne départementale des marcheurs. "C'est un double schisme, commente un élu LREM de la majorité métropolitaine. Une quinzaine de comités frondeurs organisent pour la première fois un événement d'ampleur qui échappe à Caroline Collomb et surtout ils se fédèrent autour de David Kimelfeld ". "Cette réunion publique n'est pas seulement organisée par des comités frondeurs. Elle est ouverte à tout le monde", nuance-t-on dans l'entourage de du président de la métropole.

Des "belles rencontres" politisées

Dans la série des rencontres avec les élus déçus par Gérard Collomb ces dernières semaines, il enchaînera en décembre en participant à l'un des ateliers organisés par les centristes Christophe Geourjon (UDI) et Marc Grivel (Synergies). Les soutiens de Gérard Collomb notent aussi que les villes choisies par David Kimelfeld pour organiser ses "belles rencontres" de la métropole ne sont pas politiquement neutres  : Feyzin, le fief d'Yves Blein un député de moins en moins Collomb-compatible puis Bron, un bastion socialiste qui n'a pas cédé aux sirènes macronistes.

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