David Kimelfeld n’a pas été tendre avec La République en Marche. Encore une fois. Il reproche au parti, et surtout à son candidat officiel pour la métropole de Lyon, Gérard Collomb, de prendre un virage à droite.
Si ce matin c’était encore une question, quelques heures plus tard, cela devient presque une affirmation. David Kimelfeld coche méthodiquement toutes les cases pour tenter de se faire exclure de La République en Marche. Ce lundi, il avait expliqué qu’une telle mesure serait un honneur. Mercredi, il avait profité du renvoi de Cédric Villani, lui aussi dissident, pour souligner “la coupure entre le mouvement et le terrain”. Ce jeudi, interrogé sur la finalité de ses provocations répétées lors d’un point presse informel, il en a remis une couche : “ce sont les instances d’En Marche qui nous provoquent. J’ai été le seul à déposer une candidature et un projet équilibré. Quand le Président de la République dit que plus une personne ne doit dormir dans la rue, c’est bien de le dire, c’est mieux de le faire. Ici, en tant que président de la métropole, je fais des choses qui sont plus en phase avec cet objectif que Gérard Collomb qui parle d’appel d’air à chaque fois qu’une place d’hébergement est créée”.
Nouveaux alliés
L’actuel président de la métropole, candidat sans étiquettes, une situation qu’il juge “plus confortable”, dénonce la “confusion incroyable de la commission nationale d’investiture” qui a par exemple investi, comme les Républicains, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. D’une manière générale, il reproche au parti de virer à droite. Une critique qu’il assène avec plus de violence à son rival et ancien mentor Gérard Collomb : “tous ses accords sont tournés vers la droite. Comment peut-il avoir un projet cohérent quand il intègre aussi vite ses opposants. Je me souviens des interventions cassantes sur le budget. On peut aussi reprendre les propos d’Emmanuel Hamelin, ceux de Marc Augoyard du retour de Gérard Collomb jusqu’à son intégration sur les listes. C’est quoi cette équipe qui prétend diriger la métropole ?”.
Des piques calculées
Toutes ces sorties, calculées et pesées, sont à remettre dans un contexte électoral où David Kimelfeld tente de s’inviter, de nouveau, dans une campagne où les premiers rôles sont trustés par Gérard Collomb et les écologistes. À Paris, Cédric Villani depuis son exclusion profite d’une vitrine médiatique à laquelle aimerait bien accéder David Kimelfeld pour relancer sa campagne. Son image de marcheur lui ferme aussi des portes auprès des écolos. Ces derniers répètent inlassablement qu’ils ne scelleront aucune alliance avec le président de la métropole du fait de son appartenance à La République en Marche. Pour David Kimelfeld, une possible exclusion ne changerait rien : “est-ce que nos projets sont compatibles ou est-ce qu’on agite l’épouvantail des étiquettes qui marquent au fer rouge ?”. Et le président de la métropole de rappeler ses différences avec Gérard Collomb qui sont pour la plupart autant de points communs avec les écologistes et notamment leur refus de réaliser l’anneau des sciences.
Le débat politique pour les "milliards" qui sont en jeux derrière les élections municipales et métropolitaines ne doivent pas se résumer à cette fausse guerre "Collomb-Kimelfeld".
Quand aurons-nous droit aux débats de fond ?
Collomb a bâti de nombreux logements sociaux mais tenir la cadence face aux arrivées c'est tenter de remplir le tonneau des danaïdes. C'est partout le cas ceci cré un appel d'air , les communes accueillantes rapidement submergées au détriments des locaux.
C'est faux, il n'y a pas d'appel d'air, les arrivées sur le sol français ont été en baisse drastique en 2019. Cette histoire d'appel d'air est une argumentation fausse pour faire peur aux gens.