Si Laurent Wauquiez, qui dispose d’une belle majorité dans la nouvelle assemblée, devrait selon toute vraisemblance être élu à la tête du conseil régional le 4 janvier, le Rassemblement a décidé de maintenir son candidat, pour le symbole.
Une entrée "dans la quatrième dimension". Entre les déclaration de Manuel Valls appelant à travailler avec la droite, celles de Laurent Wauquiez sur l'emploi et la "névrose nationaliste" du FN, le Rassemblement fait part de sa perplexité, une semaine après les élections régionales. Mais ses élus refusent de céder à la résignation. C'est pourquoi ils maintiendront la candidature de leur tête de liste, Jean-Charles Kohlhaas, à la présidence du conseil régional en vue du vote des conseillers, le 4 janvier prochain.
Un choix symbolique
"L’enchaînement des déclarations politiques depuis les résultats du second tour a de quoi plonger dans des abîmes de perplexité", dénonce le Rassemblement par voie de communiqué. Et, même si la présidence du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes est perdue d'avance, le maintien de sa candidature est fondamental pour le Rassemblement. Cet acte doit marquer le début du combat d'opposition de ses élus. Un choix avant tout "symbolique" donc, comme le qualifie le mouvement, joint par téléphone ce lundi.
Poursuivre le combat
"Nous ne nous faisons pas d'illusions. Nous savons très bien que nous n'aurons a priori que les huit voix des huit élus du Rassemblement", confie-t-on au Rassemblement. Mais le principal n'est pas là. Le maintien de la candidature de Jean-Charles Kohlhaas vise à montrer que le Rassemblement ne lâche rien, qu'il continuera de lutter : "Le Rassemblement fera entendre sa voix et continuera d'exister, même avec 8 élus sur 204."
L'occasion aussi de s'affirmer en vraie force de gauche à l'heure où, au niveau national, PS et LR semblent s'engager dans une logique de collaboration. L'attitude de la main tendue du Gouvernement est jugée "surprenante" par le Rassemblement, qui évoque une "perte de repère" des électeurs.