Alors que l'OL se bat actuellement pour que le championnat de Ligue 1 puisse reprendre, la députée du Rhône Anne Brugnera a profité d'une commission parlementaire pour demander des explications sur l'arrêt du championnat.
La députée lyonnaise Anne Brugnera, présente lors de la présentation du rapport d'information sur le régime des interdictions de stade et le supportérisme, a questionné les deux rapporteurs sur l'arrêt des championnats décidés par l'exécutif et la ligue de football. “Si je n'ai pas mis l'écharpe de l'OL en fond d'écran, vous m'excuserez. J'ai été surprise par l'arrêt soudain et prématuré de la saison de football professionnel, j'ai écrit à la ministre pour cela, et principalement sur le sujet des supporters. On m'a expliqué que les matchs à huis clos ne sont pas des vrais matchs. Pourtant, certains pays ont fait ce choix. Qu'a-t-il été pensé pour faire face à cette crise sanitaire dans le domaine du football professionnel, pour retrouver un semblant de vie ?”, a-t-elle questionné. Et d'ajouter : “On a déployé l'école à la maison, la culture à la maison, il y a même du cyclisme virtuel, mais rien de tel pour le football professionnel à part quelques retransmissions de matchs mythiques à la télé. Je pense que nous pouvons redonner du plaisir à ces supporters”.
Repenser le financement du foot pro
Marie-George Buffet, rapporteur de cette mission d'information et ancienne ministre de sport a fait part de son accord avec la décision gouvernementale qu’elle a trouvée “justifiée”. “Le problème de fond du football professionnel, et ce problème le président Aulas le connaît, c'est son modèle de financement. La dépendance aux droits audiovisuels, et l'insuffisance des rentrées liées à la billetterie par rapport à d'autres pays sont un vrai problème. Et c'est vrai que les discussions sur le paiement, ou pas, de ces droits audiovisuels vont être très difficiles. Je pense qu'à la sortie de cette crise, le foot pro va devoir repenser son équilibre financier”, a déclaré l'élue communiste.
Dans le même sens, le député LREM Sacha Houlié, autre rapporteur de cette mission, a lui estimé que “dans un sens, les instances ont pris en compte le point de vue des supporters en disant : "il ne peut y avoir de matchs parce qu'il n'y a pas de supporters"”. “C'est une vision qui me convainc assez”, a-t-il ajouté.
Questionné ce mercredi par Lyon Capitale, le sénateur de l'Isère Michel Savin (LR) a fait part de ses craintes pour l'avenir du football professionnel en France. Il cherche désormais des explications sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à demander l'arrêt des compétitions sportives. (Interview à lire ici et ici).