Bernard Debré, député UMP de Paris était l'invité politique de Sud radio ce vendredi matin. Interrogé sur l'avenir de son mouvement, il a réclamé plus d'"éthique", se félicitant que l'on "crève les abcès" avec l'affaire Bygmalion et celle des dépassements de campagne de Nicolas Sarkozy.
Sans langue de bois, le député de Paris s'est longuement exprimé ce vendredi matin sur Sud radio, au micro de Christophe Bordet. Interrogé sur l'avenir de son mouvement, à 150 jours du congrès de Paris, il a précisé qu'il ne voyait pas Nicolas Sarkozy reprendre la présidence de l'UMP. Les soupçons de dépassements de frais de campagne qui pèsent sur l'ancien président mette à mal sa candidature, estime le député de Paris. Par ailleurs, "il est tellement au dessus des autres que l'on se demande s'il n'est pas sur la planète mars (...) ¨ En effet, pour Bernard Debré, prendre la présidence de l'UMP ne sera pas chose facile. "Président de l'UMP, c'est être président d'un parti qui a fait de fausses factures et qui a beaucoup de dettes". Enfin, Bernard Debré craint que Nicolas Sarkozy "ne tue l'UMP pour s'assurer qu'il n'aura pas de compétiteur autour de lui" en 2017.
"Jérôme Lavrieux a toujours été un spadassin"
Concernant les affaires Bygmalion et les dépassements de frais de campagne de Sarkozy, le député de Paris se félicite qu' "à l'UMP, on ne [mette] pas la poussière sous le tapis". Pour lui, l'implication de Jean-François Copé derrière Jérôme Lavrieux dans l'affaire Bygmalion est "totale". "Jérôme Lavrieux que je connais a toujours été un spadassin, au côté de Jean François Copé. Il était là pour les basses oeuvres mais il disait tout à tout le monde. Je n'imagine pas une seule seconde qu'il ait pu prendre une initiative tout seul. Bygmalion, c'est à l'initiative de Jean-François Copé et les dépassements de campagne, c'est évidemment avec l'accord de Nicolas Sarkozy" affirme Bernard Debré."A l'UMP, il y avait des abcès , il faut les vider d'un grand coup de bistouri", termine le chirurgien de métier, tout en appelant à plus d'"éthique" au sein du parti.
Réécoutez l'interview de Bernard Debré du 27 juin sur Sud radio, en cliquant ici.