Ce népotisme de campagne interroge forcément à l'heure de confier les clés de l'Elysée à une nouvelle famille. Surtout qu'il n'a rien d'innocent. Lang, DSK ou Fabius se sont plaint, en leur temps, du manque d'impartialité du premier secrétaire du PS dans la compétition interne. La "Ségosphère" animée par Thomas Hollande a servi à marginaliser un Mouvement des jeunes socialistes (MJS) très peu "royaliste". Même avec les Chirac ou les Sarkozy, on n'a jamais vu une telle main-mise familiale sur un camp politique.
Pour autant, cela ne dessert pas forcément Ségolène Royal. La photo n'est pas si mauvaise après tout. Qu'y a-t-il de plus sincère qu'un fils qui se bat aux côtés de sa mère ? Qu'y a-t-il de plus naturel qu'un conjoint qui démine, patiemment, les "gaffes" de la mère de ses enfants ? Ségolène Royal a créé sa popularité sur les valeurs de la famille. Il y a sans doute une logique, en ce moment fatidique, à ce qu'elle mette la sienne en avant. Dans l'entretien qu'il accorde à Lyon Capitale, Thomas, 21 ans, donne d'ailleurs un peu de fraîcheur à la campagne de sa mère, qui s'est un peu embourbée ces dernières semaines.
La campagne en famille
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