Dans un contexte de baisse des dotations de l’État et de crise, le conseil régional, pour le dernier budget de son mandat et avant la fusion avec l’Auvergne, dévoile ses grandes orientations budgétaires. L’exécutif socialiste s’est serré la ceinture pour garder un niveau d'investissement sensiblement équivalent aux années précédentes.
Jean-Jack Queyranne présentait hier matin les grandes orientations de ce que devrait être le budget de la région Rhône-Alpes pour l'année 2015. Le débat d'orientation budgétaire se déroulera la semaine prochaine et le budget sera soumis au vote en janvier 2015. Il s'agira du dernier budget du mandat et surtout de la région avant la fusion avec l'Auvergne, qui sera effective au 1er janvier 2016. Entre année de transition institutionnelle et année électorale, la majorité socialiste a tout fait pour maintenir l'investissement à des niveaux comparables aux exercices précédents.
“Malgré une baisse de 50 millions d'euros des dotations de l'État, nous présenterons un budget stable, c'est le sixième consécutif en euros constants. Nous avons bâti ce budget dans un contexte économique, social et financier difficile, même si Rhône-Alpes n'est pas mal lotie avec une croissance qui devrait être supérieure à la moyenne nationale", explique Jean-François Debat, vice-président PS en charge des finances.
“Nous donnons la priorité à l'investissement, alors que la plupart des autres collectivités locales sont plutôt dans une phase de risque de tassement", s'enorgueillit Jean-Jack Queyranne. Concrètement, les coûts de fonctionnement sont légèrement en baisse et les dépenses d'investissement augmentent timidement.
“Nous donnons la priorité à la solidarité. Nous faisons des efforts pour réaliser des économies, nous nous recentrons sur nos compétences centrales et nous nous retirons quand nous intervenions en lieu et place d'autres acteurs publics", poursuit Jean-François Debat. Dans les faits, ce retrait se traduit par l'abandon du plan prioritaire Emploi Formation qui relève des branches professionnelles.
Des fonds européens pour la gare de la Part-Dieu ?
Le président du conseil régional espère aussi trouver des financements de l'État ou de l'Europe dans le cadre des 315 milliards d'euros libérés par le plan Juncker. "Avec Gérard Collomb et le préfet Carenco, nous avons rencontré Manuel Valls dans le cadre du contrat de plan, pour évoquer la question du nœud ferroviaire lyonnais, où nous avons besoin d'investissements significatifs, le développement de la recherche qui pourrait passer par la reconstruction du centre Léon-Bérard. Nous attendons la réponse du Premier ministre dans une semaine", glisse Jean-Jack Queyranne.
Des économies générées par la nouvelle convention avec la SNCF ?
Comme chaque année, le budget d'investissement (aux alentours de 600 millions d'euros) sera capté pour un tiers par la gestion des lycées et pour un quart par le ferroviaire. Sur ce secteur, la région achètera pour 110 millions de rames de train. Les principales lignes concernées par l'arrivée de ce nouveau matériel sont : Villefranche/Vienne, Saint-Étienne/Lyon/Ambérieu et des lignes en Isère.
Pour préparer au mieux l'arrimage de l'Auvergne à la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne et sa majorité tablent sur trois chantiers pouvant générer des économies ou des recettes supplémentaires : la renégociation de la convention avec la SNCF, le contrat État-région et la gestion des fonds européens.
Oh mon Dieu pourvu que le stade des lumières se fasse, avec son petit train train, ses routes, ses parkings payés par le contribuable, Léon Bérard on s'en foot, d'ailleurs il est mort!!