Laurent Wauquiez s’est attaqué ce dimanche à Emmanuel Macron dans le JDD, blâmant un président qui « ne comprend pas la France » et critiquant les récentes frappes en Syrie de n’avoir « ni utilité, ni sens ».
Laurent Wauquiez s’est adonné à l’art de l’attaque systématique envers Emmanuel Macron dans les colonnes du JDD paru ce dimanche. À ses yeux, le président « ne ressent pas le pays et ne comprend pas la France ». « Il ne comprend pas le ras-le-bol des classes moyennes, continue le président LR, il augmente les impôts de 4,5 milliards d’euros cette année, il n’a pas un mot sur leur appauvrissement. Il ne sait pas non plus ce que c’est d’être un retraité en France avec 1.200 euros. » Et d’appuyer sa critique d'une slogan électoral : « Le candidat de la feuille de paie est en train de devenir le président de la feuille d’impôt ! »
Si Laurent Wauquiez s’essaie à donner des gages à Emmanuel Macron, c’est uniquement pour soutenir « la réforme de la SNCF, qui, même si elle est incomplète, va dans la bonne direction. Si j’étais parlementaire, je la voterais. » Mais cette concession ne vient pas sans une critique acerbe sur la réforme, en particulier sur l’idée que l’État reprenne la dette de la SNCF : « Cela reviendrait à dire que ce sont encore les Français qui vont payer. Sur ce sujet, comme sur beaucoup d’autres, le macronisme est un illusionnisme. »
« C’est au droit de s’adapter à la lutte terroriste »
Le président LR profite de l’entretien pour rappeler ses propositions pour lutter contre le djihadisme : interdire les financements étrangers des mosquées, placement en rétention administrative des individus radicalisés, création d’un délit d’incitation à la haine contre la France, expulsions des fichés S étrangers.... Des propositions qui prévoient que les règles de droit s’effacent devant la lutte antiterroriste. Un point qu’assume sans rougir Laurent Wauquiez : « Ce n’est pas à la lutte terroriste de s’adapter au droit, c’est au droit de s’adapter à la lutte terroriste. »
Quand on le questionne sur les récentes frappes en Syrie auxquelles a participé la France, Laurent Wauquiez assure soutenir « par principe notre armée quand elle combat », même s’il « ne croit pas à l’utilité de frappes punitives. Frapper pour frapper, pour donner le sentiment de faire quelque chose, sans qu’il y ait une quelconque stratégie derrière, je ne comprends ni l’utilité ni le sens. (...) Notre priorité absolue, c’est d’empêcher Daech de pouvoir contrôler un pays. »
Concernant les velléités de Thierry Mariani à rapprocher Les Républicains du Front national, Laurent Wauquiez se veut « sans ambiguïté : pas d’alliance avec le FN. C’est la ligne des Républicains. La position de Thierry Mariani est totalement isolée dans notre famille, et s’il devait passer aux actes, il ne ferait plus partie de notre famille. » Un avertissement clair pour l’élu de droite.