La tête de liste du PS a lancé sa campagne vendredi dernier, officialisant le divorce avec la maire communiste, Michèle Picard. il veut rouvrir la Ville sur Le Grand Lyon, pour mener à bien " la transformation du quartier de la gare et l'aménagement de la zone du Puisoz".
L'union avec le PCF, Lotfi Ben Khelifa (PS) l'a pratiquée pendant six ans. "6 ans ça laisse le temps de faire et nous avons fait, ça laisse le temps d'observer et nous avons observé, ça laisse le temps de proposer et nous avons proposé... en vain". L'heure n'est plus à l'union avec le PCF. Vendredi, les socialistes ont lancé leur campagne de premier tour. L'occasion de dénoncer "un mode de gouvernance autocratique de la ville".
La tête de liste a rappelé que la Marche des Beurs est partie des Minguettes, il y a trente ans. Et Lotfi Ben Khelifa (LBK) de s'inscrire dans cette histoire, façonnant sa légende personnelle, celle d'un cantonnier de quartier devenu le premier des socialistes et qui veut faire de ce territoire "le symbole de le reconquête sur les désillusions, sur le fatalisme, sur la violence de la dévalorisation, du mépris". Au passage, il épingle André Gerin qui avait critiqué les bénéfices de l'immigration : "l'immigration a été, est et sera demain une chance pour la France", a-t-il lancé. Parmi ses axes de campagne, la lutte contre le chômage qui frappe un jeune sur trois, et la réforme des rythmes scolaires - "nous organiserons la cantine le mercredi".
LBF entend surtout repositionner Vénissieux au sein de l'agglomération. "La mairie communiste n'a jamais exploité les synergies possibles avec ses partenaires naturels", en l'occurrence l'Etat et le Grand Lyon sans qui ni tramway ni réhabilitations urbaines, ni Grand Projet de Ville n'auraient été possibles. Lui souhaite à présent mener à bien "la transformation du quartier de la gare et l'aménagement de la zone du Puisoz" en face de Carrefour.