Michel Mercier avec son successeur au conseil départemental, Christophe Guilloteau, lors d’un meeting en 2015 © Tim Douet
Michel Mercier avec son successeur au conseil départemental, Christophe Guilloteau, lors d’un meeting en 2015 © Tim Douet
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Le cavalier Mercier remet ça

Michel Mercier aime les fusions. Celle du département et de la métropole lui a permis d’éviter de laisser le conseil général du Rhône en situation de banqueroute. Celle de Thizy avec cinq communes voisines a permis à son territoire électif de voir ses recettes bondir. Mais, passé l’effet d’aubaine, comme le pointe la chambre régionale des comptes, l’horizon s’obscurcit. Il dessine une forme de pyramide de Ponzi institutionnelle.

Le champ lexical qui a accompagné le départ de Michel Mercier du département du Rhône, après un quart de siècle à en présider le destin, n’était guère laudatif : budget insincère, dettes toxiques, dépenses sous-estimées et recettes surévaluées. Ces termes résumaient l’audit commandé par Christophe Guilloteau (LR) quand il a pris la succession des centristes au conseil départemental*. Cet audit finissait de ternir l’image de bon gestionnaire qui fut celle de l’ancien sénateur jusqu’au début des années 2010, date d’une double collision avec le mur du réel : 450 millions d’euros d’emprunts toxiques et le dérapage de l’addition du musée des Confluences. “Sans la création de la métropole, le département du Rhône aurait fait faillite”, rappelle souvent Christophe Guilloteau. Ces deux cadeaux empoisonnés, la dette toxique et le musée, ont été absorbés ou mutualisés par le Grand Lyon en 2015. Depuis, Michel Mercier s’est retiré sur son Aventin de Thizy, qu’il a recalibré, en fusionnant sa commune avec cinq voisines, la communauté d’agglomération de l’Ouest rhodanien (COR, qu’il préside toujours) en absorbant deux pour former une sorte de département dans le département. “Il reproduit à Thizy ce qu’il a fait en créant la métropole avec Gérard Collomb : il crée une nouvelle collectivité pour sauver celle qu’il a emmenée dans le mur”, pointe un de ses détracteurs historiques.

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