Il y a comme une odeur de filouterie autour des vespasiennes lyonnaises. Huit d’entre elles seront prochainement vendues aux enchères. Mises à prix 1 euro, elles se négocient neuves entre 65 et 85 000 euros.
L’information a de quoi faire sourire au premier abord. Les toilettes de Lyon sont à vendre. Le 17 septembre, le Conseil municipal a voté la mise aux enchères de huit sanitaires à entretien automatique. Vendus en l’état et estimés de 30€ à 100€ pièce, ils seront mis aux enchères au prix de 1€ par une société de ventes volontaire de meubles aux enchères publiques, agréée. Une vente au rebut ? Que nenni. Difficile en effet d’évoquer la vétusté de ce mobilier urbain. La plus ancienne des cabines a été acquise en 2003 et la plus récente en 2007. Or, d’après plusieurs appels d’offre passés par des villes proches de Lyon, l’installation d’une telle structure oscille entre 65 et 85 000 euros pièce, incluant la déconstruction (éventuelle), la fourniture, la pose et l'installation des sanitaires.
Des toilettes vendus deux fois
Chanceux les malins qui pourront acquérir ces WC à peu de frais ? Oui… mais non. Car la vente en l’état signifie que les frais de levage sont confiés aux bons soins du nouveau propriétaire. Or rares sont ceux à pouvoir assurer une telle manipulation, si ce n’est les professionnels qui ont été à même de les installer. D’après certaines sources, c’est l’entreprise qui a vendu ces toilettes automatiques qui pourrait être la seule à enchérir. Le prix de vente ne devrait alors pas dépasser le seuil de l’euro. "C’est une pratique courante. Il s’agit ensuite de revendre la cabine à une municipalité à un prix réduit", rapporte le directeur commercial d’une société qui vend le même type de biens. Revendus une deuxième fois, ces toilettes auront donc permis à l’entreprise qui les a facturés deux fois de s’enrichir, quand ils n’auront été qu’un gouffre pour la ville.
qui venD le même type de bien.Pas grave, c'est le contribuable qui enrichit l'entrepreneur, les banques, Bernard Tapie et combien d'autres ?.... on vient ensuite nous faire la morale sur les dépenses publiques.
Mais au fait... Si il sont en état d'être revendus... Pourquoi les vendre ?!